ahmed bencherif écrivain et poète

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13
mar 2009
Présentation de l’ouvrage Au salon international du livre

Présentation de l’ouvrage 

                                                 Marguerite tome 1  Au salon international du livre à Paris 

Le 17 et 18 mars 2009 à 10 heures 

          I- Le fond.

     Disons tout de suite que l’œuvre est originale, élaborée sur une enquête minutieuse et une analyse objective des données historiques du dernier quart du 19ème siècle dont

elle relate les évènements majeurs de la colonisation de l’Algérie. C’est une période riche en drames, oui la richesse n’est pas souvent pure et saine et les grands écrivains français, métropolitains dis-je, ne s’y penchèrent guère et ne l’avaient pas intégrée dans leurs travaux.. Censure? Manque de motivation? Pourtant ce drame état connu en France et nous avons deux témoignages et pas des moindres: Victor Hugo militait pour donner l’instruction publique aux enfants indigènes; Stendhal dénonçait les exactions. Bien sûr, l’un et l’autre le faisaient timidement. Quant aux écrivains algériens, qui avaient écrit, ils évoluèrent dans leurs travaux  autour de la misère à

la Jean Val Jean de Victor Hugo. Ils n’avaient pas restitué le contexte historique de l’époque étudiée. Car on n’y voit vraiment pas les valeurs propres du peuple, ni ses caractères distinctifs,  encore moins  la fortune qu’il détenait ou l’instruction et la culture. Par ailleurs, les écrivains coloniaux n’avaient pas non plus consacré leur plume aux histoires du pays dans lequel ils vivaient. Ils étaient carrément des penseurs coloniaux pour accoucher de théories farfelues pour mieux brimer et oppresser et mener un combat raciste. C’étaient presque des nettoyeurs ethniques, dans la mesure où ils prônaient la déportation pure et simple des indigènes et des indigènes assimilés, soit les juifs qui avaient pourtant accédé à la citoyenneté française. 

      L’œuvre, qui devait être  immense pour mieux situer le phénomène colonial, tourne autour de trois monstres qui dévoraient le peuple conquis et sans lesquels la colonisation n ‘aurait pas été possible : 

      - Le séquestre, invention romaine étoffée par le parti colonial. Depuis la grande guerre de 1871. Il frappait, très fort, toutes les tribus pour les déposséder de leurs terres agricoles. En vingt ans, il avait versé au domaine public un million d’has, soit deux fois plus qu’il n’avait été pris de terre pendant quarante ans de régime militaire qui était plus ou moins clément pour le peuple conquis qui à son tour lui réservait une quelconque sympathie. 

     - L’impôt avait un caractère exorbitant et paupérisait les tribus; il était exigible séance tenante, sans préavis et sans délai  et se réservait le droit de recourir à l’huissier pour en assurer l’entrée. Le redevable se débrouillait pour payer et vendait tout pour échapper  à l’huissier, autre mangeur de fortune. Souvent, on le menaçait de mettre sa femme en prison, s’il ne payait pas et bien des fois la femme avait fait de la prison dans ces conditions.      

     - Une guerre sans nom est menée contre les populations forestières par les trois conservateurs départementaux dont les pouvoirs étaient exorbitants et les actes sans appel, fût-ce par le gouverneur général et les gardes forestiers frappaient d’amendes sans foi ni loi. Si le fellah des plaines était refoulé vers les piedmonts, le forestier était refoulé vers les montagnes. Cette politique, dit-on, servait à protéger l’environnement contre les feux de forets et leurs destructions.  Au fond, elle répondait à un double intérêt économique : séquestrer des terres et les verser dans le domaine public pour les besoins croissants de la colonisation; satisfaire les appétits voraces des concessionnaires qui surexploitaient l’un des maquis les lus denses au monde pour produire du tanin pour les fabriques du cuir et des textiles. 

    La colonisation, synonyme d’accaparement des terres, se fait à outrance sans pitié, ni clémence. Elle reste froide devant les famines régionales, principalement celle du Chélif en 1892 où des milliers d’affamés sont interdits d’entrer dans les villes et les villages, par mesure d’hygiène, comme s’ils étaient des lépreux, se nourrissent d’herbes et de glands, meurent le long des sentiers, leurs dépouilles exposées aux charognards. Ainsi, la généreuse vallée du Chélif eut ce triste surnom de la vallée de la mort. 

   Dans cette tragédie, la société évolue, prisonnière de ses contradictions. Le conflit permanent oppose les trois communautés : les colons, les indigènes, les juifs. 

     - Les colons ne se suffisent pas et réclament, pour eux seuls, l’autonomie de l’Algérie. (Certains illuminés réclament l’indépendance, inspirés par la guerre d’indépendance de Cuba.) Ils réclament aussi l’annulation du décret Crémieux qui avait donné lé citoyenneté française aux juifs. 

    - Par les urnes, les Juifs s’attirent des ennemis tour à tour parmi les opportunistes et les radicaux. Ils sont maltraités, molestés, pillés par les colons qui ne craignent nullement la loi, car ils sont la loi. Cette impunité conduira à la crise anti-juive qui avait embrasé l’Algérie en 1898. 

   - L’indigène, ou le peuple dominé. Le peuple est vaincu, mais reste insoumis. Au terme d’une résistance armée de 40 ans, il continue de résister pacifiquement Il rejette la naturalisation, l’assimilation. Sa confiance pour retrouver sa liberté n’est jamais ébranlée. Il rejette le droit positif, conserve la charia, son culte, ses zaouïas pour l’enseignement et la solidarité. La parole orale de ses aèdes conserve le flambeau de la liberté allumée.   

    Le récit nous plonge dans le mode de vie de chaque communauté, son intimité familiale, ses amours, ses haines, ses jalousies, ses péchés, ses ambitions. C’est dans ce contexte que grandit Hamza, fils de famille maraboutique, plus ou moins riche. Cet adolescent idéaliste, qui ne manque de rien, souffre du mal de ses gens. Dans son esprit, germe l’idée de la révolution. Il en fait un rêve qui se précise de jour en jour pour devenir un projet pour lequel il vit. 

      II-. La forme

       La forme s’articule autour d’axes principaux : 

    - Le narrateur est impliqué dans la trame du roman.    

    - L’intertexte reflète le patrimoine culturel de l’auteur et permet de replacer dans un nouveau contexte les mémoires oubliées de certaines civilisations, peuples ou personnages historiques incontournables.   

    - Le travail de la langue est bien ourdi. Celle-ci est apprivoisée et permet à l’auteur de faire une œuvre d’artiste merveilleuse.      - Les emprunts complexes du dialecte algérien sont transposés vers la langue française, sans perdre de leur beauté, ni de leur musicalité.   

    - L’oralité. Ainsi, les chants populaires, qui sont la véritable culture du peuple, sont fixés par une traduction subtile et très évoluée qui en rehausse la beauté. 

                                                                                                  Ahmed Bencherif,

                                                                     Auteur de Marguerite T/1

                                                Présentation de l’ouvrage 

                                                     La grande ode 

                                           Au salon international du livre 

                                      A Paris – 17 et 18 mars 2009- 

        Jocelyne ou l’amour fou 

         I-  Le fond

      C’est un amour qui naquit sur la beauté de l’âme, ce qui le prive de toute sensualité, tant est si bien que le corps fait vibrer les sens et se loge à tout jamais dans la mémoire. L’image est effectivement suggestive par la couleur et les formes attrayantes qui habitent le cœur. C’est dire que dans ce cas de figure, l’inspiration vient d’elle-même et crée des peintures merveilleuses et fascinantes. En somme, l’héroïne est identifiable, car elle a un corps, elle a une vie.          C’est tout à fait le contraire avec la beauté de l’âme, l’héroïne peut être toute femme. Oui, elle est anonyme et toute autre femme peut s’y retrouver. Elle n’est pas une femme libre, ce qui explique cet amour courtois ou l’adulation que lui voue le poète. Comme, il a fallu la chanter, le poète se devait trouver une formulation poétique illustrée par un voyage mystique, une odyssée des temps modernes qui atteint parfois la mythologie. 

     Le ton est triste, c’est la déploration. Car cet amour est condamné; il lie un Algérien et une Française dont les états se livrent une lutte sourde, en créant des barrières aux flux de personnes. De ce fait, le poète propose à son aimée de faire l’immigration par la mer, au risque de périr et faire le festin des requins. Il est sincère et dans cette élégie, chaque strophe respire Jocelyne qui incarne entièrement la grande ode. 

   

    II- La forme

   L’ode est originellement une pratique sociale chez les Grecs, chant au son de la lyre, et une Qasida publiable à
la Mecque à l’époque préislamique. Dans les deux cas, elle obéissait au concours pour gagner de l’audience. Pour le premier cas, on distingue la poétesse Sappho qui aurait vécu au 6ème siècle avant J.C.; dans le 2ème cas, c’est Imrou el Kais du 6ème siècle de l’ère chrétienne. 

  

     On peut dégager certains aspects: 

      - La puissance du lyrisme fascine le lecteur et le transpose dans une évasion vers la pluralité des sens et la quête du sens, malgré la construction poétique en alexandrin qui emprisonne le sens. 

      - L’effet sonore de la rime a permis au poète de transposer l’ode de sa définition originelle vers une nouvelle forme du voyage mystique. 

     - Le souffle reflète la créativité qui se caractérise par la richesse des images, la longueur du poème, la précision du signifiant à une multitude de signifiés, spécifiquement spirituels.        - Par la longueur, (environ 1500vers, elle rejoint les pendentifs de l’antiquité arabe auxquels elle ressemble dans une certaine mesure au double plan de la déploration et de la solennité.   

Ahmed Bencherif                                                                       Auteur de La grande ode 


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4 réponses:

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    Pour toi Sonia,

    Au raz du ciel bleu azur, surgit un nuage blanc argenté, entre deux croupes montagneuses marron clair, dépourvues de végétation, qui surplombent la baie lotie de maisons à étages blanches, croupies les unes sur les autres, dominées par un minaret ou une tour cubique et qui envahissent le bord de la mer bleue calme et limpide où vogue une petite barque et va presque à la dérive au hasard du vent vers l’autre rive au fond peu profond où paraissent de petites roches noîrates.
    Délicate attention, par tes mains, enoyée pour me donner une belle inspiration et je plane sur l’eau sans planche, et je vogue sans bouée, attiré par ton ombre qui est là quelque part, mais que je ne pressens pas et dont je hume le parfum exotique des prairies et des collines par toi parcourues, toujours à la recherche du beau du sublime de l’original.

  4. sonja écrit:

    Bonjour Ahmed
    Franchement, je pense que ce livre doit être fascinant. De par ses pages à travers l’histoire, mais également pour cet amour impossible qui date. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore on traverse de tels bouleversements en amour. Deux cultures différentes et on y oppose l’interdit.
    Ta plume a dû prendre un tel plaisir à offrir le cour de cette histoire.
    Tu es en plus un poéte génial au vu de ce que j’ai déjà pu lire.
    Dès la fin des vacances je vais acheter tes livres. Je suis vraiment préssée à présent de plonger dans ce passé que tu as rendu poétique, tout en gardant l’histoire présente à l’esprit.
    Je te souhaite beaucoup d’autres succès pour ton écriture
    Pensées
    Sonia

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