Bleu œillet, extrait de l’odyssée à paraître ahmed bencherif
Je te vis radieuse, vêtue de bleu oeillet
Entre le tapis vert et le jaune doré,
Sous l’éther par journée très peu ensoleillée
Et, tout autour de toi, se dressaient les fourrés.
Tes noirs cheveux retombaient sur tes seins,
Tes yeux éjectaient la flamme pour brûler,
Lovés sous les cils noirs, sur ton visage sain
Sans faux pli, ni rides dont la peau était halée.
Tu étais si belle dans ce champ de blé mûr,
Gracieuse comme la biche de ton bled,
Attirante sans fin, rafraîchie par l’air pur,
Souriante à l’envie, sûr de ton remède.
Les épis caressaient tes jolies mains brunes
Les herbes s’inclinaient à tes pieds couverts.
Par émoi, l’artiste retenait son haleine
Et de partout montait le chant de l’univers.
Derrière toi, le champ prenait sa naissance,
Pour se jeter loin et finir au tapis vert
Fermé par une haie de plantes peu denses
Qui fermaient l’horizon où naissait le bel éther.
Un vent léger soufflait, caressait tes cheveux,
Baisait ton visage, rafraîchissait ta peau
Collait ta chemise sur ton corps délicieux,
Te susurrait à l’ouie l’évasion au hameau,
Roucoulait la chanson de l’amour à venir,
Berçait les feuillages où nichaient les oiseaux
Faisait flotter le blé joyeux de t’accueillir,
Heureux de vivre un jour avant la fatale faux.
Le gazon immense, par ci par là terreux,
Te faisait un beau lit très épais et tendre
Pour mouiller de rosée ton corps svelte et gracieux
En sentir l’haleine sans plus attendre,
Pour vivre des moments de plaisir intense,
Gravé en mémoire jusqu’à la fin des temps,
Oublier tes soucis, détruire tes transes,
Jouir à satiété de joie cachée longtemps.
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2 juillet, 2009 à 11:19
Je resterai à ton écoute pour une humble participation ; certes , je suis professeur de Français mais que nenni, je n’ai point cette âme de poète!!!
La sensibilité de ta plume fait vibrer et je vois que, même en l’absence, d’une certaine chronologie des vers, tes poèmes surprennent, envoûtent …
17 juin, 2009 à 15:50
Keira, merci pour ton émouvant comentaire; vraiment tu me brodes au fil d’or; pas étonnant tu es passionnée de poésie; chère keira, je posterai un nouveau poème pour te faire plaisir et etre aussi fier de l’écrivain et poète de ton petit ays, Ainsefra
17 juin, 2009 à 15:46
Merci Nadia pour avoir noté mon extreme sensiblité; laisse-moi dire autant de toi; de plus, tu es experte en littérature et tes avis sont u encouragement précieux; merci;
14 juin, 2009 à 10:31
Bonjour!
Quelle élégance dans l’écriture et que d’émotion dans les mots…. les phrases si bien choisies.. Je t’avoue que j’ai savouré chaque ligne. C’est un poème subtil, léger, frais, réel… touchant… les qualificatifs me manquent pour décrire la constellation d’idées et d’émotions que suscite ce poème…
Les deux… rejoignent désormais le jardin de poème que je cultive allègrement … ils y sont placés très haut..
Tout simplement merci pour ce grand moment de bonheur et reviens souvent nous enchanter mon cher ahmed..Bref, on dit: jamais deux sans trois… à quand le troisième????
Enfin, j’espère que tes livres trouveront leur juste place dans les futurs rayonnages de toutes les librairies… C’est dimanche… je vais prier pour toi. Keira.B.
10 juin, 2009 à 15:08
Je te vis radieuse, vêtue de bleu oeillet
Souriante à l’envie, sûr de ton remède.
Je ne peux te dire que bravo: tu incarnes une sensibilité extrême et tu sais la faire passer à travers tes poèmes!