ahmed bencherif écrivain et poète

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Archive pour mars, 2013


marguerite tome 1 , ahmed bencherif; critique de l’éditeur Publibook

28 mars, 2013
culture | Pas de réponses »

Marguerite
Tome premier
Algérie, fin du XIXe siècle. Cela fait vingt ans que les révoltes contre les colonisateurs ont été matées. Aujourd’hui, la société algérienne vit sous domination française et est écrasée par son administration, ses impôts, sa froideur, sa condescendance, sa toute-puissance. Le pays est divisé entre ceux qui ont: les Roumis, les Français, les colons, et ceux qui ne cessent d’être dépossédés: les Algériens eux-mêmes, qui vivent dans la pauvreté, l’indigence, l’humiliation, l’épuisement. C’est dans ce contexte où la résignation se teinte encore d’élans de rébellion que grandit Hamza, fils de Moqadem, descendant d’une famille admirée pour sa sagesse et sa dévotion. Là, au plus près des siens, au contact des mille visages de l’assujettissement, l’adolescent s’éveille peu à peu au seul sort que lui réserve l’administration coloniale: le joug. C’est là, aux prises avec la petite communauté citadine de Marguerite, que se fiche en lui, indéracinable, exclusive, de plus en plus urgente, la volonté de mettre un terme à cette situation inique…
Marguerite n’est qu’une petite ville. Pourtant, à elle seule, elle incarne l’Algérie colonisée. Elle est un microcosme derrière lequel se devine le portrait de tout un pays soumis à la domination. Mais Marguerite, c’est aussi une cité qui s’est soulevée et insurgée, dévoilant l’image d’un peuple qui n’a pas accepté la colonisation. Avec ce roman éponyme, fresque historique et sociale grandiose et minutieuse, Ahmed Benchérif fait le portrait d’une Algérie qui, à peine soumise, est déjà prête à défendre son indépendance et à repousser tous les jougs. Ainsi, ce premier tome est un préambule, une plongée dans l’aberration du système colonial, un moyen de saisir sur le vif, à travers une galerie de personnages réalistes, les sentiments et vexations de toute une communauté asservie. Il est une matrice, le lieu de naissance et de croissance des rêves les plus périlleux, le premier acte d’un combat pour l’indépendance qui s’incarne dans la figure de Hamza, adolescent idéaliste et désireux d’infléchir une histoire trop douloureuse.
l’Odyssée de ahmed bencherif : critique parue sous la plume de Abdellah Hanbali au quotidien L’opinion au Maroc du 15 mars2013

16 mars, 2013
presse | Pas de réponses »

 « ODYSSEE » d’AHMED BENCHERIF
Dénoncer « ce monstre qui dévore les espérances et les rêves »…

Par  Abdellah HANBALI

C’est un merveilleux voyage poétique dans lequel nous convie le poète, par sa plume tantôt lyrique, tantôt romantique. Le poète possède une grande verve qui nous place dans des scènes aussi diverses que variées. L’on trouve dans « Odyssée » une somme de son expérience dans la vie, de même que sa pensée qui s’illustre principalement en opposition viscérale contre la guerre et les maux sociaux universels tels que la faim dans le monde ou la mondialisation, qui font tant de victimes.
Il est aussi le chantre de la paix, de la liberté, de la tolérance entre les peuples et de l’harmonie entre les humains. Il compose sa poésie en alexandrins et c’est là que l’on découvre son génie dans la sculpture des visages tant il aborde des sujets qui ne semblent point se prêter à la versification. Son « Odyssée » nous place dans l’universalité de la pensée qui nous rapproche de l’autre et unit les hommes pour faire de notre Terre un lieu où on peut sentir la création d’une vie nouvelle.
C’est un recueil de poèmes où l’on s’abreuve de douceur, s’imprègne de mélancolie pour nous rappeler que la vie est bien vaine et que l’on doit accélérer la cadence pour faire du bien et condamner le mal que font nos semblables à la terre, notre mère à nous tous. Mais aussi la colère est bien là pour protéger la liberté de chacun et prôner la paix universelle et montrer ainsi l’horreur de la violence en montrant par la violence des mots que la guerre détruit tout simplement l’espèce humaine.
L’amour n’est pas absent et le rôle de la femme dans la vie du poète est immense, elle est si bien chantée tantôt avec espoir, beauté, sensualité ; ainsi les poèmes d’amour s’éloignent de la grande ode où l’héroïne forme une figure inspiratrice qui nous conduit de bout en bout à une élégie.
En somme, l’odyssée exprime la condition humaine et l’on voit dans cette verve du poète un réel don divin ou comme l’appelle Platon un enthousiasme divin. Mais ces femmes chantées sont des sirènes qui inspirent dans la créativité et dans un langage intime propre au poète qui évite le langage trivial et donc place son art dans un contexte de divinité .C’est un langage rythmé, scandé, associé à la musicalité d’où naissent des vers en alternance et primés d’un lexique propre au poète et de sa propre culture.
Une nouvelle forme d’écriture se présente dans l’odyssée ; un recueil riche de thèmes et de sujets. La chaîne référentielle donne au lecteur un désir emportant pour conquérir ce livre de 120 pages.
Le voyage est long certes, on s’arrête sur un lieu très incertain, ‘’la mondialisation’’. C’est une poésie chargée de sens et non-sens qui provoque une tentative de lecture renouvelable par les rimes croisées : ver (1) :’’champs (A)- cultures (B)- fauchant (A)- dures (B)’’ :
Il promet la prospérité par tous les champs,
De nouvelles usines, de vastes cultures,
Des transports outillés. Il part gaiement fauchant
Les règles protectionnistes des Etats durs.
Le poète ressemble à la figure antique de l’odyssée d’Homère, il s’éloigne de la poésie romantique qui chante l’amour et la paix ou les souvenirs, car ‘’la mondialisation est l’ouverture vers l’universalisme et la condamnation franche du ’’capitalisme‘’ qui cause douleurs et maux à l’homme contemporain :
Le poète réussit à libérer entre des vers à rimes plates et riches et mélodieuses ; le spectre de la crise mondiale, le critique obstiné condamne la guerre économique qui a ruiné des familles et qui a dévoilé des visages venants du 13èmesiècle et peut-être avant.
La question est un tourment pour le poète, qui continue à se révolter contre les propagandistes inconditionnels de la poésie révoltée passaient sous silence.
Le poète le nomme l’homme ruiné lui donne la parole:
Tu auras vécu, ta parole confisquée ;
Tu meurs en silence, de façon brutale
Et, par le malfaisant capital, provoquée
Sans avis funèbre sur un petit journal.
Le poète, dans une nouvelle expérience a sculpté des mots froids, empruntés à un domaine tout à fait éloigné de ‘’la poésie ‘’ et les a transformés en véritables signes qui renvoient aux séries de drames vécues lors de la crise mondiale.
Le métissage linguistique a imagé le rythme et la cadence de la poésie sous la forme d’un ‘’système de signifiants économiques ‘’.
Le poète compose ses vers en donnant à sa créativité l’élan et l’espace qui leur permettent de construire des signifiants très lucides malgré la difficulté du thème qui ouvre au lecteur une autre forme et le ramène vers d’autres lieux d’un voyage lointain de la souffrance humaine ; la sensibilité et les sentiments de l’angoisse et la crainte de ’’ce que peut être demain’’ :
Bientôt c’est le bazar, anarchie absolue
Au sein des Economiques de l’hémisphère Sud :
Les Douanes tombent et du circuit sont exclues ;
Les faux parlements effacent leurs lois rudes,
Dévaluent leur monnaie, alignent tous les prix,
C’est le stress. On cherche guérison par calmant,
L’angoisse insolite survient et domine,
La peur du lendemain sinistre et accablant
Assiège sans répit et le chagrin mine.
En effet, le mot est lui seul le ‘signe voyageur et le symbole ‘’ que l’expérience du poète travaille afin de démasquer systématiquement les fictions linguistiques et montrer avec lucidité la différence fondamentale qui sépare le signe et l’objet signifié.
C’est ainsi qu’Ahmed Bencherif libère le lecteur de ce long silence et démasque le monstre et dessine par sa plume magique qui chante et transforme et façonne la douleur de l’homme d’aujourd’hui ou la condition humaine de notre siècle :
Rigueur de gestion des temps nouveaux : marche ou crève.
La machine est rapide, l’ouvrier y obéit
Comme automate, n’a pas droit à la trêve
Pour souffler, se gratter la tête, sans bruit.
Il donne à la crise mondiale un lieu d’écriture dans lequel elle s’affirme autant que problématique pour dévoiler l’incapacité de l’homme de faire face aux cerises universelles : ‘’monstre qui dévore les espérances et les rêves’’ :
Les légions de mendiants croissent à vue d’œil :
Des veuves très jeunes élisent les trottoirs
Comme lieu de travail, de souffrance et de deuil,
Entourés de nourrissons du matin au soir.
D’autant plus que la poésie, les rimes bien façonnées imposent au lecteur un ensemble de convention qui  rend le texte lisible.
Le combat contre ‘’la mondialisation’’ devient ‘’une question existentialiste et philosophique :
Le spleen masque pour de bon le visage :
C’est horrible de voir les rides précoces
Le creuser, sillonner, encore de bel âge,
L’âge des ambitions, des amours et danses.
Un seul mot revient sans cesse à la bouche :
Que fais-je sur terre C’est un chant lugubre,
Qui loge dans l’esprit et, acerbe, crache
Sa hargne, son dégoût et pourfend d’opprobre.
Le texte ramasse tout le désespoir de l’homme ruiné et l’appelle à voir en pleine lumière la vérité que :
Tu auras vécu, ta parole confisquée ;
Tu meurs en silence, de façon brutale
Enfin, le poète offre par un génie mesuré par la sagesse qui donnerait à notre poète la plume ‘’un dramaturge spécialiste par sa manière de dévoiler le coupable :
Et, par le malfaisant capital, provoquée
Que peut-on lire d’aussi touchant en regardant un homme ruiné mourir sur les dernières pages d’un journal.
Ahmed Bencherif est né en 1946 à Ain Sefra, en Algérie. Il a grandi  dans cette vallée, irriguée par un grand oued aux  crues impressionnantes. Il étudia à l’Institution Lavigerie, lycée de renom des Pères Blancs de toute l’Oranie. C’est d’ailleurs là  que se révéla son talent littéraire et poétique.
Il se distinguait dans les dissertations,  de courts essais et la poésie. Le Père Supérieur, Deville, le baptisa « Ronsard du Ksar ». Les autres Pères Blancs le surnommèrent le Poète ou le Philosophe.
Ahmed Bencherif fit ensuite des études supérieures de droit administratif, chemin qui ne correspondait nullement à la vocation du « Ronsard du Ksar ».
Il est  amené à connaître deux autres personnages illustres, Lyautey et Isabelle Eberhardt. Bien que n’ayant pas vécu longtemps à Ain Sefra, Isabelle Eberhardt y avait conquis le droit de cité. Elle y repose dans le cimetière musulman de Sidi Boudgemma, où elle fut enterrée selon le rite musulman, malgré la chronique qu’elle défraya de son vivant.
Ahmed Bencherif était naturellement amené avec le concours d’amis à faire de la légende une réalité. Il initie une conférence en 1987 sur Isabelle Eberhardt, non tenue pour raison d’Etat, mais qui aura servi néanmoins à ouvrir le débat sur l’écrivaine.
Son talent s’imposa et lui valut d’être invité par son éditeur, Publibook,  au Salon International du Livre de Paris (édition 2009). Mais  sa déception de n’avoir pu y participer en fut grande ; en effet,  les services consulaires lui avaient refusé le visa.  Invité encore au Salon du Livre de Genève, il déclina cette invitation pour le spectre du visa qui continue à le hanter et pour lequel il mène un combat serein pour permettre aux écrivains francophones algériens de pouvoir se déplacer sans difficultés dans la sphère géographique de la francophonie.
Ses ouvrages publiés :
-Marguerite, tome 1, roman historique de 448 pages  en  juin 2008
– La Grande Ode, élégie de près de 1500 vers en alexandrin en décembre 2008
– Marguerite tome 2  en  octobre 2009
– l’Odyssée  en avril 2010
Ses activités culturelles :
– Vente dédicace et présentation d’ouvrages au palais de la culture de Naama en avril 2009.
– Conférence à l’Université d’Oran au Colloque International de Traductologie ; thème la poésie populaire algérienne dans la traduction en octobre 2010.
– Conférence sur l’œuvre  de Marguerite à Marguerite -Ain-Torki- wilaya de Ain-defla en 26 avril 2001.
– Conférence au Musée du Moujahid de Naama sur le 14 juillet sanglant 1953 à Paris et répressions de la manifestation pacifique de militants MTLD qui demandaient la libération de Messali Hadj et l’indépendance de l’Algérie;
– Conférence sur le Moujahid et poète défunt à la maison de la culture de la Wilalya de Mila ; 13 janvier 2012.

Gétuliya, roman d’antiquité; ahmed bencherif

12 mars, 2013
Gétuliya et le voyage de la mort volontaire | 2 réponses »

La forêt entrait presque dans la nuit. Les rayons de  soleil ne passaient à travers les épais feuillages. C’était le faux jour. Le monde nocturne des animaux se réveillait : les prédateurs à l’affût, les proies sur leurs gardes. Massine distinguait à peine les choses. Mais elle entendait déjà des cris qui l’épouvantaient. Elle entendit le puissant grondement de l’ours. Il était dans les habitudes de cet animal sauvage d’activer au crépuscule et aller roder autour des douars pour trouver de quoi manger, s’il ne trouvait pas en chemin une proie. Il était brun, de grande masse et pesait jusqu’à six cents kilogrammes. Il s’attaquait à l’homme et au bétail, quand il avait faim. Alors l’homme le chassait, en mangeait la viande, et de sa fourrure, il en faisait des habits. C’était l’ours de l’Atlas qui peuplait toute l’Afrique du Nord.

La pauvre femme entendit un son continu, puissant, lourd, comme un roulement de tambour. C’était le bruit fort qui présageait appartenir à un animal sauvage. En effet, ses pattes semblaient damer le sol qui s’enfonçait sous la masse de chair importante. Il apparut aussitôt à deux cents pas plus loin. C’était un sanglier. Il courait, fonçait droit devant lui, aveuglément, brisait de jeunes pousses sur son passage, n’en ressentait les égratignures, car son cuir était dur et très résistant. Mais il était blessé et le sang coulait et laissait des traces. Elle le vit venir, museau au bas du sol, yeux au bas du sol, pour mieux s’armer de courage et charger. Il fonçait droit sur Massine. Elle eut juste le temps de s’éloigner et d’éviter le choc foudroyant. Juste après une hyène venait en marcher gauchement. Elle poursuivait le sanglier qui avait disparu dans les fourrés. Mais elle sentit l’odeur d’une proie. Puis elle vit la jeune femme. Elle se lécha les lèvres pour avoir un bon appétit, perça de ses yeux gris le faux jour. Puis surgissent trois autres de sa progéniture. Le sort de Massine était désormais scellé. Elle allait sûrement servir comme repas copieux pour ces charognards qui chassent la nuit. Elle haïssait l’hyène, comme elle haïssait le sanglier que son peuple numide ne mangeait pas. Mais certaines vieilles sorcières utilisaient les viscères et le cerveau de cet animal grognard pour des artifices de magie qu’elles vendent à fort prix à des épouses qui désirent dominer leurs époux. C’est pourquoi les chasseurs de sanglier enterrent dans un endroit caché et inaccessible ses viscères et sa tête. Non, Massine n’en usait pas. Elle était trop belle et c’étaient ses charmes qui accédaient à la faveur des hommes.

Elle pensa que son heure avait sonné. Elle leva ses mains jointes au ciel pour implorer pitié à ses dieux. Elle prit ensuite deux silex pour essayer de faire un feu et éloigner ainsi cette meute d’hyènes. Les herbes étaient trempées et ne brûlaient pas. La pauvre n’était pas au bout de ses peurs. Oui le gala s’achevait. Elle entendit des rugissements. Deux lionnes apparurent. Elles étaient menaçantes. Elles marchaient d’un pas hardi, posé, lent, queue dressée, mâchoires grandes ouvertes. Puis le fort lion arriva. Il marchait noblement. Puis il avançait en tête, les lionnes le laissèrent passer. Car elles ne se trouvaient pas dans leur territoire et donc elles ne pouvaient pas être hostiles au roi des animaux. Les hyènes se mirent aussi en retrait par soumission. Massine tomba au sol, abandonna ses espérances pour fuir ou implorer ces bêtes féroces. La pauvre jeune femme. Elle était belle et ne méritait pas de mourir charcutée, dépecée par des fauves. Elle était humaine et devait mouroir de mort naturelle parmi les humains. Mais quel miracle pourrait la sauver. Elle eut une pensée pour sa mère, son père, ses frères et sœurs, son mari qu’elle épousa depuis une année seulement et dont elle était déçue. Elle n’aimait pas son mari qui n’était pas guerrier, ni lutteur contre les fauves, comme il y en avait beaucoup en Gétulie. Il n’était pas non plus riche. Il vivait seulement des produits d’une échoppe dans les marchés et donc il s’absentait beaucoup. Elle ne l’avait pas choisi. Mais ses parents l’avaient choisi pour elle. En plus de sa peur, elle souffrait aussi sa mauvaise  infortune.

Soudain une puissante clameur ébranla la forêt. Elle exprimait la fureur et la violence. Elle insista et continua. C’étaient des sons inaudibles que ne comprenaient guère Massine, mais qui lui glaçaient le dos d’effroi. On dirait un séisme qui avait secoué la terre, ou une explosion de volcan qui éjectait ses magmas. Les légers feuillages frémissaient et une petite branche s’était brisée. Les hyènes dressèrent leurs oreilles pour localiser ce son de terreur. Les lionnes se redressèrent pour bien distinguer d’où venaient ces clameurs insolites. Le lion s’était mis en position d’attaque. Toutes ces bêtes fauves étaient en alerte. Finalement un homme avait apparu. C’était Tafrent. Il venait en courant, à grandes enjambées, puissant et fier, sûr de lui-même. Sa grande taille impressionnait : de larges épaules, des bras puissants. Il était bâti comme un géant. Son courage égalait sa force. Rien ne le repoussait, ni fauves, ni un peloton de guerriers. Très habile aussi. Un vrai Gétule, digne de son peuple que craignaient Rome, Carthage, l’Egypte et les

Iles Ibériques (Espagne).

le roman « hé hé hé c’est moi qui l’ai tué »vient de paraitre aux éditions Rouh Constantine; ahmed bencherif

9 mars, 2013
presse | 3 réponses »

j’ai l’immense plaisir d’annoncer à mes lecteurs la parution de mon nouveau roman  » hé hé hé c’est moi qui l’ai tué »  vous trouverez ci-dessous le texte de la quatrième couverture

Le romancier, Ahmed Bencherif, reconstitue les fragments de souvenirs qui  estampent  sa ville natale Ain-Sefra  dont des figures symboliques  esquissent  la mémoire. Il rend hommage à des personnages légendaires dont la société recherchait la compagnie par les joies qu’ils créaient, les énigmes qu’ils posaient. Ils évoluaient dans leur espace naturel, jamais refoulés, ni honnis. Ils sont nombreux : c’est un frappeur de l’œil, dont le phénomène échappe à l’analyse scientifique ; c’est un mythomane qui raconte plaisamment ses anecdotes, un maraudeur intégré socialement pour nourrir sa famille nombreuse, un idiot qui surprenait ses détracteurs .L’auteur sauvegarde l’âme de la cité chérifienne en la tissant dans une poétique de l’espace et en suivant la trace d’un personnage omniscient. Il s’agit du vaniteux dont la construction de la personnalité cadençait et poussait la trame vers un conflit psychologique du personnage principal qui se projetait vers une ambition héroïque. C’est Mohamed qui avait cru à sa victoire sur soi-même, en se forgeant un personnage qu’il n’était pas. Il assume son propre rôle pour se distinguer et nourrir la chronique du village, ébranlé par un meurtre sur la personne d’un légionnaire qui incarnait le mal. L’analyse psychanalytique soutenait la quête du vaniteux vers un meilleur personnage plus attrayant, plus renommé, pour être le meilleur et rien que le meilleur. Voilà alors qu’un meurtre est commis sur la personne d’un légionnaire qui incarnait le tyranneau des bistrots, de la caserne, de la rue. Mohamed se culpabilise et va au bout de sa propre logique psychologique.

 

 

 

                                                                                  Hafida Bencherif

 

Professeur de lettres françaises

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