Jocelyne ! Jocelyne ! Où passa ta douceur,
Le mot cher que ta voix fredonnait tendrement ?
Et le mot sinistre te fait-il toujours peur,
Retranché en accord dont on fit le serment.
Je ne puis l’écrire et jamais le penser.
Il est cruel et crée en nous l’épouvante.
On le bannit à nos moments les plus froissés,
On le condamne à nos brouilles navrantes.
Notre destin nous lie, quoiqu’il arrive,
La mauvaise humeur passe et sans nuire,
La quiétude revient, ouvrière active,
Nos rapports seront chauds plus que par le passé,
C’est la loi de notre nature commune,
Semblable à l’air pur, humé jamais assez,
Pareille aux douces lumières diurnes.
Avais-je besoin de tendres confessions ?
Tu m’aimes à tes mots sibyllins arrangés,
A ta voix fluette qui trahit ta passion,
A ton regard câlin, retraite prolongée.
Réserve troublante ! De durée, cette fois-ci.
Les méditations sont-elles nécessaires,
A bon escient pour nous, dignes de ramassis
De choses vermeilles, partagées de bon air.
Quand saurai-je leur fruit ? Tu me dois bien cela.
Sagesse ? Je n’en veux, mais d’heureux lendemains,
Aux coteaux des Graves clairsemés de dahlia,
Au bord de l’oued, en contrebas du saint.
Je t’ai fait un pari ardu et complexe
Pour t’idéaliser, t’embellir davantage,
Susciter l’envie d’amies par réflexe,
Faire l’œuvre belle, riche en adages.
Elle sera à la fois aimée et suspendue
Aux lèvres et aux yeux, sans jamais se faner,
Où le quidam noiera le temps perdu,
L’amoureux trouvera matière pour charmer.
Ma verve le tiendra, de label continu
Et qu’elle s’inspire dans la courte fresque
Riche de os moments merveilleux perdus
Tracés de manière souvent féerique.
Elle aura encore besoin de tes faveurs.
Par le Saint Auguste ! Sors de ta réserve.
Les Jours sont radieux, empreints de tiédeur ;
Les plants croissent, irrigués de sève.
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