ahmed bencherif écrivain et poète

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Archive pour février, 2014


l’huile sur le feu, extr chants et hymnes; ahmed bencherif

26 février, 2014
Poésie | 2 réponses »

l’huile sur le feu
Au feu, crièrent-ils par excès de phobie !
alarmés, Ils couraient ! Ils fuyaient en tous sens
dos nus, pieds nus, laissant le dernier rubis,
anxieux de mourir, sur leurs têtes, la sentence.
ils accusaient, pointaient du doigt tous leurs bourreaux,
ils râlaient, se lâchaient dans leurs propos obscènes,
ils n’avaient plus d’épée, seuls de vieux fourreaux
ils n’avaient plus la foi, ils n’avaient plus de rennes.
ils s’étaient piégés eux-mêmes loin du fleuve,
ils s’étaient piégés loin de leurs montagnes,
les oueds taris, point de source qui les abreuve,
ils sont enfermés de longue date dans leur bagne.
le feu les encercle, avance dévastateur
crée un lourd écran de fumée dense et noire
soleil caché, ciel caché, absents tous les acteurs;
et minés, ils sont par l’horrible désespoir.
ils avaient cru allumer un phare dans la nuit,
c’était une braise sous les cendres entassées,
elles-mêmes soufflées au fil des jours sans bruit,
remplacées par un bois longuement amassé.
tu as versé beaucoup d »huile sur l’incendie,
aveugle, sans raison, sans souci, revanchard,
l’eau coupée, barrages sous garde des bandits,
de viles gens, gardiens du temple, mesquins clochards.

Bel arbre, extr chants et hymnes; ahmed bencherif

25 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

bel arbre nourricier ! Où sont passée tes fruits?
mangés crus sans saveur encore verdissants,
mangés mûrs avec avidité, point de bruit,
pressés en liqueur dans les bals phosphorescents.
bel arbre prestigieux ! Où sont passées tes feuilles?
Coupées à ras dans la magie par ruse et hardiesse,
arrachées au grand jour que sache qui ne veuille,
de violence avérée sans la moindre souplesse.
tu es nu, dénudé hélas par ton jardinier,
exposé au froid, la chaleur, aux vents du nord,
au puissant souffle du sirocco meurtrier,
aux frimas, aux gelées, par complice accord.

sonnez vos clairons; chants et hymnes; ahmed bencherif

23 février, 2014
Non classé | Pas de réponses »

vertes prairies brulées à leur printemps
par un souffle qui a desséché vos feuilles
vos sols gercés le seront longtemps
l’oued à sec n’arrosera vos broussailles
vos touffes sans sève tomberont sans bruit
comme les coiffures des filles de joie
vos tiges craqueront sans aucun fruit
vos racines seront nues mille fois
prenez feu ! impossible à circonscrire
que ses langues propagent leur enfer
au jour des braves difficile à prédire
qui plane dans nos mois et dans les airs.
sonnez vos clairons! battez vos tambours !
vos forces sont secrètes et inconnues
aux hordes des criquets et vautours
qui dépècent, dévorent; point de retenue.

mythe chétif , extr chants et hymnes ;ahmed bencherif

23 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

triste ce soir je suis
et cette scène je fuis
je voudrais être mort
englouti sans remords
sans subir le mélodrame
partir et sauver mon âme
j’aurais perdu mon nom
pour laisser mon renom
je serai mort et enterré
parmi les fantômes ulcérés
plutôt que vivant et passif
fuyant l’affreux mythe chétif
qui sera ma honte sphérique
de risée des gens comiques
m’intimant à cacher mon moi
sans quémander un autre toit

humour de pauvres gens extr Marguerite ahmed bencherif

18 février, 2014
Marguerite t/1; t/2 | Pas de réponses »

Les moissonneurs, qui revinrent de An-Diss, source toute proche, où ils s’étaient rafraîchis et débarbouillés, s’étaient réunis au petit bois de pistachiers. Epuisés et crevés de faim, ils attendaient silencieusement qu’on leur servît à manger, le précédent repas ayant été servi depuis plus de cinq heures. Il y’en avait une centaine de personnes répartis en groupe. Leur misère n’était pas à dire : ils ne portaient pas de haillons, mais des vêtements qui avaient tellement vieilli qu’ils pouvaient craquer à chaque mouvement brusque et dont la couleur originale disparut totalement. Certains gisaient comme morts, couchés sur le sol, d’autres faisaient beaucoup d’efforts pour rester assis, les jambes croisées qu’ils allongeaient par intermittence. Certains étaient corpulents, d’autres plus tôt maigres. Mais ils étaient tous vigoureux, formés aux travaux rudes depuis leur enfance, accommodés aux privations depuis leur premier age. Le soleil qui basculait à l’ouest tapait fort et dégageait une chaleur torride qui provoquait une lourdeur insupportable et annonçait une fin de journée difficile dans les champs.

De jeunes gens revenaient des foyers et ramenaient de la nourriture. La foule qui les attendait sur un brasier ardent ne fut que trop heureuse. Elle se forma vite en groupes de six et chacun reçut un plat de  couscous, grassement garni de viande  et de piments piquants que lorgnaient les laborieux moissonneurs avec une folle envie. La bonne nourriture les faisait baver, souffrant d’une dénutrition longue et affreuse. Ce repas, somme toute ordinaire en Afrique du Nord, était pour eux un luxe dont ils entendaient seulement parler par les autres. Les roulants en étaient les plus affectés, car ils mangeaient à satiété de saison en saison pendant les journées de moissons, hibernants malgré eux comme des ours polaires. Ils laissaient femmes et enfants, sillonnaient les plaines et parcouraient des centaines de kilomètres, d’où leur surnom. Ils étaient coupés de l’espèce humaine et on ne pouvait rien leur reprocher. Ils n’étaient pas comme nous, mais bien moindres. Il leur arrivait de jeûner des jours durant en hiver et quand la providence les prenait en pitié, ils mangeaient des bouillies de feuilles sauvages. Ils hésitèrent à manger juste le temps de s’assurer qu’ils ne rêvaient pas, que le repas alléchant était bien réel. Les premiers et les seconds se ressemblant assez, fraternisés par leur tragédie, ils prirent les plats d’assaut, à la manière de preux cavaliers, lâchés et obéissants, affranchis de timidité.

Ces hommes, écrasés par la misère que ne justifiait nullement le droit de conquête, gloutonnaient littéralement. Ils vidèrent les plats en un éclair qui surgit dans le ciel et rappelle que le droit à la vie est divin. Etaient-ils rassasiés ? Avaient-ils faim ? Ils restèrent silencieux et leurs visages prirent des couleurs encore fades, rejetés dans un monde extra-terrestre. Sans se gêner, ni même se sentir humiliés, ils demandèrent du supplément à leurs frères de toujours et non à leurs patrons occasionnels, absolument sûrs d’être satisfaits. On leur ramena autant avec de la viande et des piments piquants, poussé par un devoir de solidarité afin de leur redonner l’espérance dans la survie et en préserver leur combativité, et non une charité mesquine où le donneur s’enorgueillit et le receveur en sent la terrible humiliation. Ils sifflaient les cuillerées, l’une après l’autre, avec une rapidité étonnante, les yeux fixes et les oreilles bouchées. Ils se rapprochèrent du fond et leur ventre commença à prendre de la rondeur ; ils revenaient graduellement à la condition humaine et purent enfin manger convenablement en vrais hommes et dès qu’ils eurent fini, ils firent d’agréables réflexions, en se tâtant la bedaine, les mains et le visage : « les joints sont bouchés, le ventre renaît, la graisse sort par les pores, les joues sont grasses ».

Enfin ! Ils étaient repus et on débarrassa les plats qui ne conservaient plus de miettes. Ils reculèrent en disant que Dieu accorde tous ses bienfaits à leurs restaurateurs. Tel allongea ses jambes et les massa rudement, tel autre s’assit, accroupi, chacun faisant des siennes. La mémoire revint, le goût de la joie aussi : on souriait, on riait à propos de rien, mais l’hilarité recherchée ne s’installait pas. Alors l’un d’eux se leva et dit qu’il allait leur raconter une histoire de Djoha et entreprit de l’imiter en parlant d’une voix grave et sérieuse :

« Un jour, un bonhomme demanda à son voisin, Djoha, de lui prêter son âne. Mais Djoha, qui n’était pas serviable pour un sou, lui répondit que la bête n’était pas là. L’âne brailla, mais Djoha n’en fut nullement confondu. Alors, le bonhomme lui fit remarquer qu’il était bien là. Mais Djoha, le rouleur de tous les autres, le gronda et lui dit : « homme sans éducation, tu crois un âne de préférence à moi qui suis un homme respectable à la barbe blanche ».

Ce fut l’explosion de joie : on se tordait de rire, on se tenait l’abdomen, on larmoyait, on roulait à terre. Alors, dit le conteur, voulez-vous une autre non moins belle. Oui, s’écrièrent-ils tous ensemble, comme de petits écoliers qui sortent d’une longue épreuve harassante. Celle-là nous appartient et vient des Aurès, le bastion de toujours des révoltes, qui inspire la terreur à tous les agresseurs. (Monts de la légendaire Timgad romaine) Oui pour les Aurès, scandèrent-ils avec une fierté débordante et une disponibilité innée aux assauts. Faites attention, dit-il, et serrez l’abdomen :

Elvire et Mohamed extr hé c’est moi qui l’ai tué ahmed bencherif

16 février, 2014
hé hé hé c'est moi qui l'ai tué | Pas de réponses »

Vint le printemps et c’était autre chose pour lui. Il était le papillon, l’abeille, enfin tout autant énergique et heureux : c’était bien Mohamed aimant la vie comme ces insectes qui bourdonnent autour des plantes. Dans son jardin, il avait planté un rosier qui donnait déjà les fleurs, juste pour se rapprocher d’Elvire. Ce matin, il y était et fondait de joie à l’idée d’offrir un bouquet de petites roses à celle qui était ses rêves son amante, sa femme. Il en cueillit une belle gerbe, récolta des légumes fraîches et des herbes potagères, puis il se mit en monture. Son petit âne courait dans le lit de l’oued, en évitant les marres d’eau et les ruissellements. Il était gai et brayait de temps à autre, faisait tourner sa queue, pataugeait dans les flaques d’eau qui éclaboussait.

Au marché des légumes, d’autres fellahs l’avaient devancé et avaient presque écoulé leurs produits. Mohamed n’en désespéra point. Il était sûr que sa part de la prospérité n’irait pas à un autre. Cela ne l’empêcha pas d’en vouloir à soi-même d’être venu en retard, tant il  n’aimait pas figurer parmi les derniers. Il ne les salua même pas et garda une mine courroucée pour éviter d’en parler. Ses voisins affichèrent aussi une attitude désintéressée et ne le questionnèrent point. Car il pouvait bouder toute la journée comme un enfant. Sans d’autre façon, Il étala au sol les bouquets de carottes, radis, salade, poireaux et des roses. Il secouait les bouquets et au fur et mesure des gouttes de rosée tombaient. Il acheva son petit travail, se frotta les mains, invoqua la prospérité divine et daigna enfin leur dire bonjour, puis, les gratifia d’un bref sourire. L’ambiance se détendit et l’on parla sommairement de choses banales. Un voisin souleva alors la question qui les taraudait tous et dit : « Depuis quand tu cultives les fleurs ? » Mohamed sentit enfin une petite note de supériorité que lui consacrait sa culture expérimentale. Il sourit grassement, sortit ses pectoraux  en disant : « hein ; moi j’innove ; je ne reste pas esclave de nos pratiques culturales ancestrales. » Son interlocuteur l’approuva en acquiescant de la tête et dit : « Tu n’as pas cette plante dans ton jardin. D’où l’as-tu ramenée ? » Mohamed se sentait vaillamment bien, important ; c’est ce qu’il aimait et il savait le cultiver.

- Un homme pieux m’a donné quelques plants, dit-il prudemment. Il est charitable et son bien n’est presque pas pour lui. Il cultive toute une roseraie dans son jardin.

- Mais qui est-ce, relança son interlocuteur ?

- C’est le Moqadem de la Taybia, ce docte en religion, sobre dans ses paroles et ses gestes, aimé de tous et respecté de tous. Il s’en sert pour préparer des potions médicamenteuses à faire boire dans un bol où il écrit à l’intérieur de la paroi des versets  coraniques et des commentaires, extraits de la médecine du prophète QSSL. Il guérit ainsi plusieurs affections.

- Ah ! Oui, c’est un homme de grande baraka qu’il détient par hérédité. Sa lignée est maraboutique depuis plusieurs siècles et remonte à l’arrière petit fils du prophète Mohamed, Moulay Idris.

- Oui, c’est une famille de grande notoriété pour qui les biens de ce monde ne comptent pas. Ils sont presque tous instruits et exercent l’imamat de père en fils depuis des siècles           ;

- Mais qui va acheter tes roses ? Les Françaises ont presque toutes un petit jardin dans leurs maisons.

- Oui c’est sur. Moi, je compte sur la directrice d’école de filles, qui est ma cliente privilégiée. Un jour, elle m’a demandé pourquoi je n’en cultivais pas. Je crois qu’elle en serait intéressée.

- Tu rêves ! Elle entretient tout un parterre de fleurs dans sa maison. Mais, pourquoi tu la cibles spécialement ? Serais-tu….

- Qu’est-ce que tu insinues par là ? Que cherches-tu à dire ? Tes allusions me dégoûtent. C’est une femme bien.

- Elle est aussi belle et envoûtante. Les hommes l’admirent beaucoup, Français et indigènes. Dieu aime la beauté et donc, selon moi, ce n’est pas péché d’aimer la beauté.

- N’oublie pas de dire que dieu est beau. Tais-toi, la voilà qui arrive

Les fellahs ne dirent un mot, éblouis par cette apparition heureuse qu’ils admiraient à la façon d’un peintre désireux traduire l’expression la plus secrète de son sujet. Ils avaient la nette sensation qu’une houri venait droit du paradis, distinguée par une harmonieuse anatomie et des traits finis, comme dans la plus merveilleuse toile : ses cheveux noirs d’ébène, lisses et légers, courts et coiffés à la garçonne, étaient couronnés d’une mèche rabattue élégamment sur le côté gauche du front ; la splendeur de son visage rayonnait comme un rayon de soleil des premières aurores ; ses grands yeux verts rehaussés de cils fournis légèrement éblouissaient ; ses pommettes saillantes étaient  empourprées comme une pomme mûrie au mois de juillet ; ses lèvres étaient finement tracées ; sa poitrine débordait légèrement son corsage, magnifiée par deux grappes de raisin ; sa taille était harmonieusement mariée aux inclinaisons de ses  courbes discrètes. Telle était cette femme fatale, une véritable vamp.

Elle marchait d’un pas léger, fière de l’effet ravageur qu’elle provoquait. Elle portait un tailleur en laine bleu azur qui épousait son corps, un calot jaune et, dans son bras gauche, un petit panier en oseille qui contenait quelques produits de beauté, tandis qu’elle tenait dans sa main droite un porte monnaie en peau de boa. Elle faisait l’effet d’une apparition, une fée qui sortait du monde irréel, fabuleux et merveilleux. Son regard était doux, absent. Elvire, c’était son prénom en trois syllabes mélodieuses qui rappellent un chant magique, l’héroïne d’une odyssée. Elle était distraite, comme si une vision fantastique l’émerveillait et l’entraînait dans son sillage. Même ses mouvements tenaient de ce merveilleux passage d’un ange dans les hautes sphères, là où la main de l’homme ne puisse arriver.

Lyautey et Isabelle Eberhardt extr odyssée ahmed bencherif

16 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

Le général t’émut par son élégance,

Sa noble courtoisie et son tempérament,

Sa riche culture et de plus sa tolérance

Et tu fus aussitôt conquise d’engouement.

Lui-même découvrit la femme de lettre,

A l’esprit rebelle, bien plus originale,

Souffrant le mal d’autrui, comme un vrai prêtre,

Couchant dans son journal de brèves annales.

 

Tu élis ton logis sous les tuiles rouges,,

Dans ce beau village, d’un côté saharien

Qui invite aux évasions douces et songes,

De l’autre nordique, sans moissons, peu de biens.

Ton regard d’artiste tomba si amoureux

De ces couleurs douces et dorées de la dune,

Violentes des monts au dénuement affreux,

Présent contraste insolite qui domine.

 

Tu choisis là ton havre pour donner à ta plume

Ces élans d’engouement et cette élévation,

Ces éclats de phrase poétique sans rime,

Ce génie d’aller vers les sublimations.

 

Ton chemin menait à libérer la femme

Du joug masculin trop fort jamais ébranlé,

Jamais adouci malgré ses flots de larmes

Son combat douteux par la plume voilée.

Ce village t’en fit princesse unique,

Sa fille adoptive adulée et aimée,

Respectée sans faire vaines polémiques,

Sur tes goûts libertaires qui l’avaient charmé.

 

Le rendez-vous infaillible sonna son glas

Par un ciel serein vers la fin d’octobre,

Par un après-midi chaud et de calme plat,

Tu fus surprise par les flots dans ta chambre.

bébé informe misères humaines; ahmed bencherif

8 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

ô plaisir ! Plaisir ressenti avec émoi
quand ton ouïe écoutait les pulsions
de ton embryon dans ton ventre
o sourire éternel rayonnant ton visage
joie immense éprouvée fort dans ton moi
quand ta main caressait ton ventre
et suivait les lents mouvements de l’embryon
quand ta voix lui parlait lui chantait
de belles épopées des grands chevaliers
quand ton âme formulait de fous projets
pour ton embryon qui attendait ton souffle
pour son expulsion des ténèbres à la vie
tu espérais le voir marin, capitaine
prince, poète, une paix pour le monde.
mais vint le jour fatidique d’une épreuve
épreuve divine à laquelle rien ne t’y préparait
et naquit ton bébé informe handicapé
ton sourire se figea ta joie te déserta
mais ton amour de mère était plus fort
plus fort de ta tristesse ta déception
tu pris alors soin de ton bébé dans l’affection
l’accompagnant dans sa vie dépendante d’autrui
gloire à toi Sylvianne tu es l’exemple de la mère
mère vivant pour son enfant jusqu’à trépas

poétesse extr les odes de l’amour ahmed bencherif

6 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

Dans ta ravissante tenue d’Eve en éclat,

De forme gracieuse qui attire mes deux mains,

D’attraits ensorcelants au milieu d’un entrelacs

De folle chevelure caressant tes deux seins

Ce soir là, c’était hier, tu ployais dans mes bras,

Le regard langoureux, la caresse si tendre,

Les sens en alerte, couchée sur un beau drap,

Féline sous un voile de soie couleur cendre.

 

Ton regard s’attendrit et se perd dans mes yeux,

Ta main joue du velours partout sur mon être,

Laisse d’abondantes traînées folles de feu,

Plus vives que le bois en flamme du hêtre.

 

Ta langue voyage dans mon palais fiévreux,

Dépose son nectar aussi doux que le miel,

Aussi piquant que le gingembre fin poudreux,

Stimulant comme la garance des prés frêles.

poétesse extr les odes de l’amour ahmed bencherif

6 février, 2014
Poésie | Pas de réponses »

Tes attraits me grisent d’ivresse agréable,

Me tentent à ravir ton trésor bien enfoui,

Dans un élan de conquête imparable,

Du jardin prospère bien tenu qui m’éblouit.

 

En belle tigresse qui bondit sur sa proie,

Tu passes aux assauts pour mon plus grand bonheur,

Tu tiens passionnément ma chair dans tes doigts,

Tu fais du bel art dans la rage et la douceur.

 

Tu vois alors briller les étoiles au ciel

Et commence pour toi l’ascension fébrile,

Assouvie de passion, rassasiée de miel,

Montée dans un char pour fendre les milles.

 

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