Dans ta ravissante tenue d’Eve en éclat,
De forme gracieuse qui attire mes deux mains,
D’attraits ensorcelants au milieu d’un entrelacs
De folle chevelure caressant tes deux seins
Ce soir là, c’était hier, tu ployais dans mes bras,
Le regard langoureux, la caresse si tendre,
Les sens en alerte, couchée sur un beau drap,
Féline sous un voile de soie couleur cendre.
Ton regard s’attendrit et se perd dans mes yeux,
Ta main joue du velours partout sur mon être,
Laisse d’abondantes traînées folles de feu,
Plus vives que le bois en flamme du hêtre.
Ta langue voyage dans mon palais fiévreux,
Dépose son nectar aussi doux que le miel,
Aussi piquant que le gingembre fin poudreux,
Stimulant comme la garance des prés frêles.
Tes attraits me grisent d’ivresse agréable,
Me tentent à ravir ton trésor bien enfoui,
Dans un élan de conquête imparable,
Du jardin prospère bien tenu qui m’éblouit.
En belle tigresse qui bondit sur sa proie,
Tu passes aux assauts pour mon plus grand bonheur,
Tu tiens passionnément ma chair dans tes doigts,
Tu fais du bel art dans la rage et la douceur.
Tu vois alors briller les étoiles au ciel
Et commence pour toi l’ascension fébrile,
Assouvie de passion, rassasiée de miel,
Montée dans un char pour fendre les milles.