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Archive pour le 17 avril, 2022


le procès des insurgés de Marguyeritte Algérie Ahmed Bencherif

17 avril, 2022
Non classé | Pas de réponses »

je souhaite que mon lectorat m’encourage et passe commande de mon ouvrage ci-dessous décrit ; je vous remercie infiniment image.html

Aphrodite, tes lèvres Ahmed Bencherif

17 avril, 2022
Non classé | Pas de réponses »

                    Aphrodite, tes lèvres

 

 

 

Sur Tes lèvres mon baiser échoue sensuel,

Posé par miracle et passion sulfureuse,

Baiser des abeilles et gelée du miel

Depuis l’origine du monde prometteuse.

Baiser jadis conçu dans le chant védique

Des amants pardonnés de s’aimer dans l’ombre,

Livrés dans les textes millénaires antiques

Des Indes réveillés de léthargie sombre.

 

Un trophée sur mode sémillant et riant,

Un talent des filles de l’ile océanique,

Frivoles et déhanchées, de genre pétillant,

Aux gestes et mouvements gracieux et féeriques.

De nature gaie, frivole et insouciante,

Encensée aux fleurs tropicales bigarrées,

Pétillante de vie, ma sublime amante

Me séduit et en elle mon cœur est amarré.

 

Ses lèvres, un dessin au caprice lascif,

Légèrement tracées et de suc humectées,

Deux lames de la mer qui brisent les récifs,

Et moi leur esclave, sans pouvoir résister.

 

Prompte à aimer dans ses rivages chauds et gais,

L’Aphrodite de mes temps surpasse le mythe,

Dans son art, ses ardeurs, ses atours, ses attraits,

Potion magique de la plaie, source bénite.

 

Par elle, mon ascension céleste s’opère

D’étoile en étoile, scintillante en éclat,

Voisin de la lune, dans l’immense éther

Evadé terrestre, son amour m’appela.

 

Promesse des jardins fabuleux de Vénus,

Profusion de mille fruits aux belles saveurs

Notre nuit longue va jusqu’à l’angélus

Amants, nous  baignons dans l’océan des ferveurs.

extr les vagues poétiques

 

 

                     

 

Gouvernement Ahmed Bencherif

17 avril, 2022
Poésie | Pas de réponses »

La rigueur et probité qui étaient les miennes

Me faisaient barrières à toute promotion

Pour grimper l’échelle et assumer les rennes

De commandement, remplir de hautes missions.

 

J’attendis des années le sourire du sort,

Dans l’espoir qu’un commis de l’Etat investi

De souveraineté, de haut rang puisse alors

Me confier ce poste dont j’avais les outils.

 

Mon dossier me plaidait comme un bâtonnier,

Sur le plan compétence et sur la moralité

Attestées et sans que puisse les renier

Un habile enquêteur connu et redouté.

 

Passa l’an dans l’espoir, puis d’autres sans espoir,

Sans jamais recevoir l’avis de nomination

D’agent de la nation, récompense notoire

De mes valeurs partout tenues en adulation,

Partout ailleurs  à l’échelle planétaire sauf chez moi,

Dans mon grand pays où de petits hommes corrompus

Jusqu’à l’âme écrasent  de leurs pieds notre droit,

Gèrent la société comme leur propre du,

Ecartent les agents aptes et vertueux

Pour faire entendre leurs ordres, prétendus

Louables pour servir la nation au mieux.

 

Ils sont là, ils étaient là, ils seront là aussi ;

Ils se souviennent de notre jeune Etat,

Ils l’ont blessé, brisé en plusieurs organes,

Ils le mettent en brancard, le portent à trépas,

Ils l’ont dépouillé à fond de sa grande manne.

Ils se paient nos têtes, achètent le silence,

Vont en campagne de l’intox très savant,

Mûrement réfléchie avec trop de brillance,

Menée à bras de fer et toujours à l’avant.

 

Qui se dit engagé est vite éliminé.

Ils lui cherchent des poux sur toute la tête

Et quand ils n’en trouvent pas pour le condamner,

Ils en ramènent d’ailleurs et ils l’infectent.

Alors, ils l’encadrent pour se taire à jamais,

En  l’affligeant d’un timbre mensonger habile

De manipulation de tiers ou de débile

Vomi par la masse et partout déclamé.

 

Mes patrons successifs ne furent que véreux,

Aptes à s’enrichir, très aptes à construire

De somptueuses villas dont l’éclat ne cesse de luire,

En trophées importés par des moyens douteux,

De pays voisins et proches sur fonds du Trésor,

Savamment détournés en brouillant les pistes,

En camouflant l’achat d’articles sur listes

Qui servent leurs appétits encore et encore.

Ils prolongeaient les vœux de leurs propres patrons,

Leurs éducateurs futés en basse magouille,

Qui prenaient leur quota en pressant le citron

Sans penser un instant à probable fouille.

Eux tous faisaient pacte avec le diable

Pour sucer et pomper la nation torturée

Par des fous à lier, cupides insatiables,

Fiers de leurs actes, de sang froid, perpétrés.

Ils ne craignaient pas de se faire prendre

La main dans le sac, dans le flagrant délit.

L’outil de contrôle faisait défaut sans feindre,

Depuis des décades, bien tombé dans l’oubli.

Quand la masse jase, L’enquêteur dépêché

Au prix de grandes tergiversations

Par le veule décideur vient sans vouloir chercher

La dilapidation des biens en augmentation,

Mais il est mis aux frais dans le luxe honteux

Reçoit mille cadeaux, se rassasie en mets

Succulents et exquis, d’arome mielleux

    Consume son plaisir, fume le calumet
extr l’Odyssée Edilivre
l’arbitraire, Ahmed Bencherif

17 avril, 2022
aube d'une révolution regarde critique | Pas de réponses »

Cependant, l’arbitraire régnait en maître pour les peines d’emprisonnement ou d’internement. En effet, les internements administratifs que subissaient les Indigènes relevaient de l’arbitraire. Les généraux commandant de territoires et le gouverneur général les décrétaient sans limitation de durée, pour quelque motif que ce fût. Il aura fallu attendre la décision du 15 juin 1855 pour les fixer à 6 mois pour les généraux et une année pour le gouverneur général. Cette décision intervint à la suite de la scandaleuse affaire du capitaine Doineau. Cet officier, Doineau, chef de bureau arabe de Tlemcen, fut condamné à mort en 1856 pour avoir fait assassiner un agha. Il faisait exécuter à son gré les Indigènes qui gênaient son action. Il fit exécuter en présence de témoins 12 indigènes et fut déféré par conséquent à la cour d’assises d’Oran. Néanmoins, l’esprit de corps fut au-dessus des lois. En effet, le corps des officiers des Bureaux Arabes se solidarisa avec Doineau. Ses complices furent condamnés à 20 et 10 ans de réclusion criminelle avec travaux forcés. Le capitaine Doineau fut condamné à mort puis gracié 2 ans plus tard. (Charles André Julien pages 339-340).

Il n’est pas inutile de rappeler que l’Algérie fut gouvernée, dès 1830 jusqu’en  1870, par le régime militaire. L’ordonnance du 24 juillet1834 réalisa l’annexion de l’Algérie à la France et de ce fait les lois de la Métropole étaient par conséquent  applicables à l’Algérie. Ce régime militaire se distinguait essentiellement par deux structures :

-les Bureaux Arabes pour les Indigènes.

-les subdivisions militaires pour les Européens. Cependant la communauté européenne connut tôt une organisation municipale suivant l’ordonnance du 28 septembre 1847, administrée par des maires et des commissions municipales nommés. Un arrêté du chef du pouvoir exécutif en date du 16 août 1848 éleva les conseillers au régime démocratique, par voie d’élections, ce qui représentait une notable ouverture politique pour les Européens. Deux ans plus tard, ces mesures furent suspendues et un décret du 18 juillet 1854 replaça la municipalité sous le régime de l’ordonnance de 1847, soit la première organisation. Ce régime subsista jusqu’en 1866. En effet la politique de Napoléon III par les décrets du 27 décembre 1866, 20 mai, 18 août et 19 décembre 1866, qui étendit le nouveau régime municipal à tout le régime civil, c’est-à-dire pour tous les centres de colonie. Ces communes furent appelées commune de plein exercice, dotées de commissions municipales et administrées par les commandants des territoires. Pour les Indigènes, des communes subdivisionnaires furent érigées. Un décret du 29 mars 1871 place l’Algérie sous le régime civil avec à la tête de la pyramide un gouverneur général, dit civil. L’empereur était déchu et donc route sa politique le fut. Ce fut le premier triomphe des colons dont le pouvoir s’exerçait désormais par la voie de l’autorité municipale. Et nombreux historiens qualifièrent ce saut qualitatif des colons comme le gouvernement des maires.

L’action des colons était désormais affranchie de l’autorité militaire qu’ils jugeaient comme un frein à la colonisation et l’arrivée de nouveaux immigrants, ainsi que la garantie pérenne des privilèges consentis aux grandes familles indigènes qui plus ou moins pouvaient influer sur le cours des insurrections qui éclataient à travers le pays.

Enfin la loi municipale du 5 avril 1884 fut déclarée applicable aux communes de plein exercice d’Algérie. Cette commune de plein exercice comporte des particularités. Elle est une agglomération majoritairement européenne et territorialement minoritaire à laquelle sont rattachées des tribus et des douars du voisinage pour lui permettre de vivre par le biais de taxes et d’impôts que ces derniers groupements humains payaient, organisés en douars dont les biens communaux sont administrés par des djemaa constituées par des notables.

La commune mixte se caractérise elle aussi par des particularités. Elle forme un centre de colonisation et sa population est européenne et indigène, celle-ci étant majoritaire. Elle est administrée par un administrateur nommé pat arrêté du gouverneur général, assisté par une commission municipale dont il est le président. Cet organe est vraiment d’une expression citoyenne et administrative. En effet, les membres élus sont français et les membres nommés par l’administration sont indigènes, tels le caïd et le président de la djemaa. L’élu municipal est appelé adjoint spécial ou municipal pour le différencier des adjoints de l’administrateur dont le nombre varie de un à deux ou trois en fonction de l’importance de la commune mixte.

extr regard critique sur l’oeuvre l’aube d’une révolution MARGUERITTE aLG2RIE 26 AVRIL 1901

 

el ksar d’Ain-Sefra , Ahmed Bencherif

17 avril, 2022
hé hé hé c'est moi qui l'ai tué | Pas de réponses »

Au premier appel du muezzin, Mohamed pénétra dans le ksar, par le grand portail nord qui était déjà ouvert, fait en bois fruste et très robuste, de grande hauteur. Il faisait encore très noir, cependant quelques croyants se rendaient à la mosquée. Certains s’éclairaient de lampe à signal dont la faible luminosité balançait au gré des mouvements de la main et scintillait, d’autres scrutaient la pénombre et marchaient carrément contre le mur et leurs ombres se confondaient au néant. Leurs pas étaient silencieux, presque feutrés, les pantoufles ne crissant pas. Des enfants, qui allaient à l’école coranique, se mouvaient aussi, indistincts et sans peur, car la sécurité absolue régnait. Les ruelles étaient étroites et tortueuses, sans ballast, montantes ou descendantes légèrement. La cité semblait encore endormie et ne donnait presque pas signe de vie à l’extérieur. Ses cuisines activaient pourtant et préparaient très tôt le petit déjeuner pour les laborieux habitants.

Juste au grand portail, se déroulaient deux voies opposées, limitées de part et d’autre de maisons. Mohamed emprunta celle de droite et laissa à sa gauche une impasse, élevée de façon abrupte et très courte. Il ne fit pas plus de vingt mètres et arriva chez lui. Il frappa à la porte qui , bien épaisse, ne résonnait pas. Il cogna plus fort avec sa canne, aucune voix ne répondait de l’intérieur. Alors, il commença à maugréer : « Mon dieu, le beau ! Personne ne vient m’ouvrir ? La fille de mécréants est sourde ; pourquoi j’ai épousé cette femme, moi ? Je lui donnerai une ou deux baffes pour lui apprendre à me laisser poiroter par ce sale temps ; il fait un froid de canard, par dieu, c’est vrai. Pourtant, elle sait que c’est mon heure d’arrivée, au premier appel du muezzin. » Au repos, il gelait et pour se réchauffer, il  remua les pieds, ôta  ses gants et se frotta les mains. Alors, il tapa de toutes ses forces avec son poing ; personne ne répondait à ses coups, violents pourtant, qu’amortissait l’épaisseur du bois. Il bougonna encore  et dit avec dépit : « On cherchera longtemps dans ses ruelles terreuses, on ne trouvera point un caillou pour taper fort et se faire entendre. » Désespéré, il se dit faire le compte à sa femme et la répudier. Il se corrigea vite par regret et maudit le diable qui lui jouait des tours et lui indiquait déjà de très jolies créatures, quelques unes mariées, d’autres, jeunes filles. Finalement, Fatma vint ouvrir, dit bonjour et retourna à sa cuisine, sans laisser le temps de réflexion à son mari.

Mohamed conduisit son âne dans le dépôt de bois dont il alluma un plafonnier électrique dont le voltage était si faible que l’on ne voyait presque rien. Il rangea les bûches dans un coin et s’écorcha un doigt qui saigna aussitôt. Il le suça instinctivement et le sang coagula. Il regagna la cuisine et sermonna fortement sa femme, puis il la saisit par les cheveux et la secoua vigoureusement et dit : « Maintenant, je vais t’apprendre à être prompte pour m’ouvrir la porte. ». Elle eut peur un peu, mais ne trembla pas, ne cria pas. Et dit : « Ne me frappe pas ; je t’ai préparé à manger et l’eau est chauffée pour que tu fasses tes ablutions. » Il la tenait toujours par les cheveux sans exercer de violence pourtant, alors qu’il était très nerveux. Quant à elle, elle restait humblement soumise et sûr d’elle-même. Elle n’essaya même pas de se dégager de l’étreinte de son mari qui dit : « Je vais t’apprendre à savoir qui suis-je. » Fatma restait imperturbable, malgré sa fragilité. Elle connaissait tout de son homme, sa violence, sa modération, ses limites. Aussi, elle n’en fut pas trop émue et dit : « Je sais qui tu es ; tu es  mon lion qui rugit et fait fuir les braves. » Elle fit mouche et, à chaque fois que Mohamed entendait les mêmes propos, il se désarçonnait et jamais il ne put déceler la boutade du compliment. Pour s’authentifier comme tel, il rugit comme d’habitude, prit une amphore qu’il remplit d’eau tiède et regagna le dépôt de bois qui faisait office de salle de toilettes.

extr hé hé c’est moi qui l’ai tuéAiN

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