ahmed bencherif écrivain et poète

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17
avr 2022
Gouvernement Ahmed Bencherif
Posté dans Poésie par bencherif à 10:27 | Pas de réponses »

La rigueur et probité qui étaient les miennes

Me faisaient barrières à toute promotion

Pour grimper l’échelle et assumer les rennes

De commandement, remplir de hautes missions.

 

J’attendis des années le sourire du sort,

Dans l’espoir qu’un commis de l’Etat investi

De souveraineté, de haut rang puisse alors

Me confier ce poste dont j’avais les outils.

 

Mon dossier me plaidait comme un bâtonnier,

Sur le plan compétence et sur la moralité

Attestées et sans que puisse les renier

Un habile enquêteur connu et redouté.

 

Passa l’an dans l’espoir, puis d’autres sans espoir,

Sans jamais recevoir l’avis de nomination

D’agent de la nation, récompense notoire

De mes valeurs partout tenues en adulation,

Partout ailleurs  à l’échelle planétaire sauf chez moi,

Dans mon grand pays où de petits hommes corrompus

Jusqu’à l’âme écrasent  de leurs pieds notre droit,

Gèrent la société comme leur propre du,

Ecartent les agents aptes et vertueux

Pour faire entendre leurs ordres, prétendus

Louables pour servir la nation au mieux.

 

Ils sont là, ils étaient là, ils seront là aussi ;

Ils se souviennent de notre jeune Etat,

Ils l’ont blessé, brisé en plusieurs organes,

Ils le mettent en brancard, le portent à trépas,

Ils l’ont dépouillé à fond de sa grande manne.

Ils se paient nos têtes, achètent le silence,

Vont en campagne de l’intox très savant,

Mûrement réfléchie avec trop de brillance,

Menée à bras de fer et toujours à l’avant.

 

Qui se dit engagé est vite éliminé.

Ils lui cherchent des poux sur toute la tête

Et quand ils n’en trouvent pas pour le condamner,

Ils en ramènent d’ailleurs et ils l’infectent.

Alors, ils l’encadrent pour se taire à jamais,

En  l’affligeant d’un timbre mensonger habile

De manipulation de tiers ou de débile

Vomi par la masse et partout déclamé.

 

Mes patrons successifs ne furent que véreux,

Aptes à s’enrichir, très aptes à construire

De somptueuses villas dont l’éclat ne cesse de luire,

En trophées importés par des moyens douteux,

De pays voisins et proches sur fonds du Trésor,

Savamment détournés en brouillant les pistes,

En camouflant l’achat d’articles sur listes

Qui servent leurs appétits encore et encore.

Ils prolongeaient les vœux de leurs propres patrons,

Leurs éducateurs futés en basse magouille,

Qui prenaient leur quota en pressant le citron

Sans penser un instant à probable fouille.

Eux tous faisaient pacte avec le diable

Pour sucer et pomper la nation torturée

Par des fous à lier, cupides insatiables,

Fiers de leurs actes, de sang froid, perpétrés.

Ils ne craignaient pas de se faire prendre

La main dans le sac, dans le flagrant délit.

L’outil de contrôle faisait défaut sans feindre,

Depuis des décades, bien tombé dans l’oubli.

Quand la masse jase, L’enquêteur dépêché

Au prix de grandes tergiversations

Par le veule décideur vient sans vouloir chercher

La dilapidation des biens en augmentation,

Mais il est mis aux frais dans le luxe honteux

Reçoit mille cadeaux, se rassasie en mets

Succulents et exquis, d’arome mielleux

    Consume son plaisir, fume le calumet
extr l’Odyssée Edilivre

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