nous devions dire quelques mots sur les institutions françaises au Maroc. donc vous trouverez ci-après un bref historique.
Lazaret de Mogador
L’ile de Mogador avait été choisie par le sultan pour le débarquement des navires, suspects au niveau sanitaire, qui revenaient d’Arabie Saoudite, après l’accomplissement du pèlerinage. Cependant, la France s’occupait de son fonctionnement depuis 1904. En effet, chaque année, un médecin est envoyé par Alger pour s’occuper du pèlerinage qui y séjournait quatre mois.
Hôpital français de Tanger
Cet hôpital a été fondé en 1803 à Tanger avec un reliquat d’une indemnité versée par le Makhzen. Cet établissement hospitalier générait une rente annuelle de quatre mille francs. Le Gouvernement algérien, avait versé une subvention d’investissement de dix mille francs et versait annuellement une autre de mille deux cents francs. Cet hôpital réalisait trois cents consultations annuellement et contenait dix-huit lits. Son service était assuré par deux médecins français et un infirmier.
Les écoles françaises
Les écoles françaises et israélites accueillaient en 1903 deux mille-quatre-cent-cinquante élèves. Leur budget annuel atteignait cent mille francs. Quant à l’école franco-arabe, elle fonctionnait depuis 1898. Une autre école, réservée aux Européens, avait été ouverte depuis 1903.
Disons une modeste opinion sur l’implantation de ces institutions françaises. Nous constatons que la France avait porté de longue date son intérêt pour le Maroc, sans l’être exclusivement. La date de son influence remonte à l’année 1803, c’est-à-dire vingt-sept ans avant le débarquement français à Alger. Disons-le sans orgueil démesuré. Les sultans successifs n’avaient jamais pu exercer leur pleine souveraineté sur l’ensemble de leur territoire. Des régions entières ne leur échappaient et partant leurs populations ne leur étaient pas soumises. Quant à l’Algérie, elle restait redoutable jusqu’au 14 juin 1830 et sa puissance navale reconnue au niveau international rendait illusoire toute tentative d’agression. D’autre part, une forte amitié liait les deux Etats depuis le XVII siècle au moins, hormis quelques différents qui étaient solutionnés avec l’art de la diplomatie. Les plus sceptiques hommes d’Etat des deux partie ne voyaient jamais venir une guerre entre eux.
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