ahmed bencherif écrivain et poète

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Archive pour la catégorie 'culture'


il ne se passe rien , ahmed bencherif

26 juillet, 2017
culture | Pas de réponses »

Il ne se passe rien.

 

 

Il ne se passe rien. Il ne se passe rien dans le bled qui, sitôt libéré, tomba entre les canines acérées des loups, au lieu d’être un gage entre des mains vertueuses, intelligentes, dignes de bonne foi, laborieuses. Une terrible contradiction que l’histoire n’en ait répertoriée peut-être dans aucun pays. Tôt, le pouvoir despotique s’installa et s’érigea en système pour mieux brimer, mieux briser les autres, mieux profiter du fruit de l’indépendance. Tôt la démagogie servit d’alibi à l’effet d’asservir le peuple, sorti meurtri par une guerre désastreuse de libération, sorti encore par une longue nuit coloniale d’obscurantisme et d’illettrisme, de misère  et d’exactions. Puis à une indépendance fraiche, on viole la loi fondamentale pour entrer dans un long règne de l’illégalité qui, accommodée et accommodante, s’érigea en système totalitaire où toute voix discordante est muselée, brimée, neutralisée jusqu’à se tacher les mains de sang.

Les loups de ma patrie, amour, l’aimaient-ils ? Ils l’aimaient à leur façon, comme on aime une prostituée sans la payer. Quand le peuple était dans l’euphorie des drapeaux qui flottaient partout, les loups dévalisaient les villas et les dépôts, occupaient les grandes surfaces, les usines, les parcs, qui furent les propriétés des colons français, partis précipitamment par survie en France. Rien n’était épargné, même pas une modeste table de nuit, un boudoir, les draps de satin. Qui pouvait commettre de pillage, sinon de véritables loups Ils n’avaient pas cependant occupé les écoles, les lycées, les universités. Ils n’en avaient cure. Ils ne pouvaient ni apprendre, ni réapprendre, ni se recycler. Ils possédaient leurs propres diplômes supérieurs, acquis dans les voies douteuses, dans les couloirs étroits des complots. A l’école, on n’apprend pas à pisser dans la rue. Eux, ils pissaient partout : dans la rue, dans un jardin public, dans l’eau de source.

-Qui ouvrit ce ballet des rapines, me dit-il.

-          Tu veux dire la porte des enfers, une autre porte plus violente, plus dévastatrice,

répondis-je. Un jour je t’affranchirai de ton ignorance.

Je le quittais sur sa soif de savoir, une curiosité intelligente de savoir d’où venait le mal qui rongeait notre pays. C’était un patriote qui aimait voir sa nation briller de beauté devant les autres, toujours parmi les premières qui donneraient le bel exemple aux quatre coins de la planète, surtout parmi les plus grandes puissances internationales .Comment lui expliquer sur le champ ? Il lui faudrait des heures d’assimilation, avec de gros risque d’occultation ou de fantasmes, non que je ne sois pas pédagogue, mais cela vient du fait que notre histoire n’était pas écrite. Et ceux qui nous ont raconté des épisodes, ils les ont toujours maquillés, par égocentrisme. Moi-même, je n’avais pas assez de temps pour lui en fournir la toute première page dont j’aurai pu lui donner le titre et je regrette sincèrement cette lacune. Mais aurait-il su, si je lui avais dit que c’était l’adjudant et rien de plus. Il n’aurait pas saisi et m’aurait assailli de questions auxquelles je ne pouvais répondre spontanément. Car il y avait de la confusion dans tous les rôles : qui était le chef, qui avait commencé à écrire l’histoire, qui avait trahi. Ouf mille questionnements de quoi ennuyer un sourd.

il ne se passe rien ; ahmed bencherif

5 mai, 2017
culture | Pas de réponses »

Le muezzin chante son appel à la prière du crépuscule. Il commence à faire noir déjà.  Les bons pratiquants se précipitent vers la mosquée du quartier. Ils ne sont pas nombreux cependant. Je vide ma tasse de café, je règle la note et je libère ma chaise, fabriquée en matière plastique qui a conquis la ville et la campagne. Moi aussi je marche précipitamment. Mais j’ai une autre direction, sacrée quand même : c’est ma maison. Eux cherchent à doter considérablement leur capital en observances strictement religieuses avec Dieu, moi j’espère sa clémence pour mon manque d’assiduité de musulman pratiquant. Il faut dire aussi qu’ils ne sont pas nombreux, juste assez pour aligner trois ou quatre rangées de croyants, le reste de l’espace assez grand et étonnamment vide. Parmi eux, vous trouverez beaucoup d’individus qui ont des choses à se reprocher vis-à-vis de la société, des fautes graves punies par la loi positive qui conduisent à des peines de prison lourdes. Mais ils savent détourner la loi et profitent ainsi de l’impunité, quant au peuple il ne se fait pas justice et espère lui aussi que les malfaiteurs soient punis par Dieu. Pourtant ce peuple avait fait une prestigieuse révolution en 1871 où il s’était fait justice lui-même, en créant des comités révolutionnaires qui réformaient les jugements des juridictions coloniales, des commissions disciplinaires, de certains cadis qui étaient à la solde de leurs maitres de l’heure, comme ils jugeaient les délits et les crimes de haute trahison, commis par leurs concitoyens.

la victoire …colloque Isabelle Eberhardt ahmed bencherif

7 septembre, 2016
culture | Pas de réponses »

La victoire est l’issue heureuse de la défaite. c’est alors, la joie, l’enthousiasme, la fierté saine. Alors, j’ai triomphé, malgré les obstacles majeurs, les oppositions féroces, les ennemis redoutables. oui notre bureau a triomphé, oui le colloque international Isabelle Eberhardt a triomphé. nous avons triomphé contre les détracteurs de cette immense écrivaine qui avait libéré la femme, cette fille d’Ainsefra, ville ni Tellienne, ni saharienne, montagneuse, neigeuse, dont les habitants sont connus pour leur tolérance, leur hospitalité, leur générosité, leur humanisme.
vous détracteurs d’Isabelle Eberhardt, vous avez chassé le colloque d’Ainsefra, vous avez opposé votre veto pour qu’il ne tienne pas et qu’il ne s’y tienne pas. vous avez perdu, vous allez le regretterez, si vous avez un iota de dignité.
je vous annonce, vous en premier, que le colloque,se fera prochainement à Alger, au mois d’octobre, ensuite à tous les admirateurs et lecteurs d’Isabelle Eberhardt. non ce n’est as une blague; c’est bien vrai. il se fera aussi dans sa dimension internationale prestigieuse, les médias s’y focalisant.
j’invite à la cordialité héberhardienne le public algérois à venir nombreux et faire le plein de la salle immense et somptueuse. Préparez-vous, vous connaitrez mieux notre écrivaine algérienne; oui algérienne, je le clame bien haut.un panel de conférenciers de haut niveau animera la journée radieuse, illuminée, inchallah. Mais, aussi un public avisé de lettres et de culture que nous avons convié à cette sublime opportunité. .
A notre rendez-vous et priez, priez pour moi; allumez aussi, qui un cierge, qui, une bougie.
Votre dévoué Ahmed Bencherif . ,

appel à communication colloque national art rupestre Mont des Ksour; ahmed bencherif

11 août, 2016
culture | Pas de réponses »

République Algérienne Démocratique Populaire

 

Ministère de la Culture    

Union des Ecrivains Algériens

Section Locale de Naama

 

Premier colloque national

Du patrimoine préhistorique

Gravures rupestres et tumuli

Du Mont des Ksour

                                                         Du 28 au 30 novembre 2016

Argumentaire

           Intérêt de l’étude.

L’intérêt de l’art rupestre du Mont des Ksour réside dans le fait que ses gravures sont les plus anciennes de l’Afrique du Nord. C’est aussi le deuxième  massif, après celui  du Tassili, où sont concentrés les vestiges du Paléolithique et du Néolithique. Il est cartographié à l’échelle planétaire en matière d’art rupestre. Son étude donnerait plus de connaissance sur le mode de vie de ces hommes préhistoriques et de leurs échanges avec la péninsule ibérique, mais aussi l’Egypte. Donc nous devons œuvrer à le classer patrimoine national et de là patrimoine universel culturel. Rappelons que seuls 13 sites, dont le Tassili, sont classés patrimoine universel. Nous y croyons résolument de sa richesse qui pourra sans nul doute le lui permettre le classement dans le patrimoine de l’UNESCO. Cette majoration, si elle aboutissait, placerait l’Algérie comme étant une école de l’enseignement de l’art rupestre.

            Localisation géographique et relief du Mont des Ksour

Le Mont des Ksour fait partie de l’Atlas Saharien occidental. Il s’étend de la frontière marocaine, précisément à Figuig à l’Ouest,  et se limite à l’Est par le Mont des Amours, couvrant ainsi une superficie moyenne de 20.000 km2, soit 300 km de long sur 60 km de large. Leur structure n’est pas homogène :

-   Ce sont de gros massifs vers l’Ouest qui dépassent les 2.000 m, tels le djebel Mzi qi culmine 2145 m, Mir ElDjebel 2109 m ; Djebel Mekhter 2020 m,

-   Vers l’Est, ils sont nettement plus individualisés et atteignent rarement 2.000 m, notamment à Djebel Ksel (ElBayadh)

-   Cependant au Nord, le Djebel Aissa culmine 2.236m, lui aussi est allongé et plus humide en hauteur.

Le Mont des Ksour dominait géographiquement un marécage de très grande superficie qui s’étendait d’Ainsefra jusqu’à l’oasis de Taghit, formant un habitat typique de la faune et de la flore africaine de savane. Djebel Mekhter est le plus compact, long de 80 km large de près de 30 km. Sur ses contreforts, s’allonge une dune locale longue de 12 km, immobile et qui augmente lentement de volume. Une station rupestre, appelée la Source Jaune,  est ensevelie, laquelle avait fait l’objet de fouilles en 1901 par Emile Félix Gautier où furent découverts des mobiliers, dont des haches et des débris. Il semble être la plus importante dans la région.

          Mode économique.

Son mode économique s’illustrait, aux temps préhistoriques, par la chasse, la cueillette, ou encore la récolte d’orge sauvage. En effet, sur les hauteurs du Djebel Mekhter, il existait une grande variété d’arbres fruitiers sauvages, tels le pécher, des châtaigniers, des caroubiers…Au chasseur succéda le pasteur et ce fut le développement des troupeaux bovins, notamment le zébu, caprins et des animaux domestiques, tels l’âne et le cheval. Puis se développa, une agriculture vivrière deux siècles avant l’ère contemporaine, sous le règne du Roi Massinissa qui avait l’avait initiée. Cette culture avait donné naissance à une vingtaine de villages de Sfissifa, à l’Ouest jusqu’à Brezina, à l’Est.  L’Historien Ibn Khaldoun en situe la création, soit deux siècles avant notre ère ou à ses débuts. Le pastoralisme a survécu avec la venue des Arabes éleveurs. Aux temps anciens, le Sahara était plus humide et se distinguait par une forte pluviométrie qui dépassait les 1500 mm qui avait retombée jusqu’à atteindre la moyenne annuelles, très insuffisante de 200 mm.

          La présence de l’Homme.       

La présence de l’homme au Sahara remonte à 8.000 ans avant notre ère. Il a légué à la postérité des témoignages de son existence qui s’illustrent par des gravures rupestres ou des tumuli. Ces vestiges sont particulièrement riches et nombreux dans le Mont des Ksour, universellement réputé, comme étant un vaste musée à ciel ouvert de la civilisation dite de ‘’ l’âge de la pierre ‘, et dont certaines gravures rupestres -notamment celles deThyout- offrent un enseignement très instructif pour l’ensemble du Sahara. Les représentations se rattachent à la faune africaine : des éléphants, des lions, des girafes, des crocodiles, des rhinocéros, des hippopotames, des zèbres, des buffles …Ces premiers hommes avaient donné naissance au premier peuplement de notre nation, selon les études de spécialistes.

Cette classification de civilisation de la pierre, à l’échelle planétaire, illustre fort bien cette dénomination ; En effet, durant cette période, ces hommes préhistoriques, doués de  grande intelligence, avaient fabriqué des armes et des outils coupants pour leur permettre de survivre à leur époque, et de graver des formes dans la roche. Par ailleurs, ils avaient conçu leurs habits qu’ils cousaient. Notons qu’ils avaient exécuté les mêmes tâches que l’homme moderne, avec bien entendu les matériaux disponibles alors. Ainsi avec de la pierre, ils ont fabriqué : burin, hache, archer, foret, projectile. Ils chassaient et élevaient leur bétail et en exploitaient la peau pour se vêtir et l’aiguille utilisée était produite à base d’os.

         Chronologie

         Le préhistorien et prêtre Henri Breuil avait établi en 1930 une chronologie pour l’existence de ces animaux gravés sur roche. La première serait celle du Capsien avec la représentation de buffles et d’éléphants, soit à une période de 8.000 ans avant notre ère ; la seconde est la phase synchronique de transition du Capsien au Néolithique, période par excellence de béliers à sphéroïdes ; la troisième phase où dominaient l’éléphant et le bœuf, avec parfois des béliers.

         Son rapport avec la mort.

Ces premiers hommes vénéraient le Soleil, le Feu et le Dieu Ammon Egyptien, représenté par le Bélier. L’orante nous indique leurs séances mystiques qu’il reste à déchiffrer et à connaitre. Cet art a été choisi pour véhiculer des mythes sur la création du Monde. La vie et la mort représentaient le centre de préoccupation de ces hommes. Ainsi, ils créèrent, comme les Pharaons, des chambres funéraires, qui avaient la particularité familiale  cependant,  C’étaient les tumuli, des amoncellements de pierres, toujours surélevés au sommet des collines. Les premiers remontent à 4600 avant notre ère.

Cependant, dans le Mont des Ksour, principalement au pied de la montagne Mekhter, il semble que ces tumuli remontent à 3 siècles avant notre ère. Dans ces chambres funéraires familiales, ont été retrouvés des objets de bronze, de squelettes, des crânes, des poteries. Mais que dire encore des jeddars de Frenda qui ne ressemblent en rien aux tumuli ? En effet, les Jeddars remontent à notre époque, soit au Vème siècle de notre ère et sont des chambres hautes qui portent notamment des inscriptions latines.

 

Perspectives

 

S’arrêter au pied d’un rocher et contempler la gravure rupestre d’un éléphant, d’une scène de chasse, d’un guerrier, ou escalader un énorme tumulus, procure avec certitude du plaisir aux touristes ; Mais cette même observation provoque un autre déclic chez un écrivain, un homme de culture ou un anthropologue, mais aussi un besoin irrépressible d’interpréter, d’imaginer pour connaitre et raconter leur histoire. Hélas les données actuelles, fortement disparates, conservées isolément par quelques hommes de sciences, ne sont pas vulgarisées et sont très méconnues du public, qui souvent par ignorance, applique  des graffitis sur des gravures rupestres ou retire une dalle d’un tumulus.

 

Conclusion

 

Ce premier colloque devra non seulement vulgariser l’histoire de tels monuments sur roche, mais aussi présenter des pistes de réflexion pour : la préserver, la sortir du cadre étroit de curiosité touristique, lui donner vraiment son caractère de tourisme culturel. Pour ce faire, ce colloque devra donc proposer des solutions de vulgarisation, notamment par la réalisation d’une série de films documentaires que pilotera le département ministériel de la Culture.

             Axes de réflexion. 

  1.  La diffusion de l’art rupestre nord – africain   dans le monde.
  2. Différences et similitudes  des gravures  rupestres du Mont des ksour par rapport à d’autres gravures rupestres continentales.
  3. Moyens et outils du créateur (l’homme)  préhistorique et le contexte spatio-temporel de la création rupestre.
  4. Représentation des gravures rupestres de la vie sociale de l’homme préhistorique.
  5. Dissection du rituel funéraire symbolisé par les Tumulus.
  6. Recensement et classification des gravures rupestres situées dans le Mont du Ksour.
  7. Élaboration d’écrits historiques relatifs aux Tumulus en vue de les exploiter intelligemment  sous supports médiatique, films ou films documentaires…
  8. Interprétation du symbolisme dans l’art rupestre de l’Atlas Saharien.
  9. Territoire Identité

 

 

 

 

 

Naama le 16 juillet 2016

 

 

Ahmed Bencherif, auteur de Marguerite

Président section locale de Naama

Tel 06 65 84 23 52

Fax 049 59 58 00

Email : haida.bencherif@yahoo.fr

Boite Postale 9 Naama

appel à communication colloque national art rupestre ahmed bencherif

27 juillet, 2016
culture | Pas de réponses »

République Algérienne Démocratique Populaire

 

Ministère de la Culture    

Union des Ecrivains Algériens

Section Locale de Naama

 

Premier colloque national

Du patrimoine préhistorique

Gravures rupestres et tumuli

Du Mont des Ksour

                                                         Du 28 au 30 novembre 2016

Argumentaire

           Intérêt de l’étude.

L’intérêt de l’art rupestre du Mont des Ksour réside dans le fait que ses gravures sont les plus anciennes de l’Afrique du Nord. C’est aussi le deuxième  massif, après celui  du Tassili, où sont concentrés les vestiges du Paléolithique et du Néolithique. Il est cartographié à l’échelle planétaire en matière d’art rupestre. Son étude donnerait plus de connaissance sur le mode de vie de ces hommes préhistoriques et de leurs échanges avec la péninsule ibérique, mais aussi l’Egypte. Donc nous devons œuvrer à le classer patrimoine national et de là patrimoine universel culturel. Rappelons que seuls 13 sites, dont le Tassili, sont classés patrimoine universel. Nous y croyons résolument de sa richesse qui pourra sans nul doute le lui permettre le classement dans le patrimoine de l’UNESCO. Cette majoration, si elle aboutissait, placerait l’Algérie comme étant une école de l’enseignement de l’art rupestre.

            Localisation géographique et relief du Mont des Ksour

Le Mont des Ksour fait partie de l’Atlas Saharien occidental. Il s’étend de la frontière marocaine, précisément à Figuig à l’Ouest,  et se limite à l’Est par le Mont des Amours, couvrant ainsi une superficie moyenne de 20.000 km2, soit 300 km de long sur 60 km de large. Leur structure n’est pas homogène :

-   Ce sont de gros massifs vers l’Ouest qui dépassent les 2.000 m, tels le djebel Mzi qi culmine 2145 m, Mir ElDjebel 2109 m ; Djebel Mekhter 2020 m,

-   Vers l’Est, ils sont nettement plus individualisés et atteignent rarement 2.000 m, notamment à Djebel Ksel (ElBayadh)

-   Cependant au Nord, le Djebel Aissa culmine 2.236m, lui aussi est allongé et plus humide en hauteur.

Le Mont des Ksour dominait géographiquement un marécage de très grande superficie qui s’étendait d’Ainsefra jusqu’à l’oasis de Taghit, formant un habitat typique de la faune et de la flore africaine de savane. Djebel Mekhter est le plus compact, long de 80 km large de près de 30 km. Sur ses contreforts, s’allonge une dune locale longue de 12 km, immobile et qui augmente lentement de volume. Une station rupestre, appelée la Source Jaune,  est ensevelie, laquelle avait fait l’objet de fouilles en 1901 par Emile Félix Gautier où furent découverts des mobiliers, dont des haches et des débris. Il semble être la plus importante dans la région.

          Mode économique.

Son mode économique s’illustrait, aux temps préhistoriques, par la chasse, la cueillette, ou encore la récolte d’orge sauvage. En effet, sur les hauteurs du Djebel Mekhter, il existait une grande variété d’arbres fruitiers sauvages, tels le pécher, des châtaigniers, des caroubiers…Au chasseur succéda le pasteur et ce fut le développement des troupeaux bovins, notamment le zébu, caprins et des animaux domestiques, tels l’âne et le cheval. Puis se développa, une agriculture vivrière deux siècles avant l’ère contemporaine, sous le règne du Roi Massinissa qui avait l’avait initiée. Cette culture avait donné naissance à une vingtaine de villages de Sfissifa, à l’Ouest jusqu’à Brezina, à l’Est.  L’Historien Ibn Khaldoun en situe la création, soit deux siècles avant notre ère ou à ses débuts. Le pastoralisme a survécu avec la venue des Arabes éleveurs. Aux temps anciens, le Sahara était plus humide et se distinguait par une forte pluviométrie qui dépassait les 1500 mm qui avait retombée jusqu’à atteindre la moyenne annuelles, très insuffisante de 200 mm.

          La présence de l’Homme.       

La présence de l’homme au Sahara remonte à 8.000 ans avant notre ère. Il a légué à la postérité des témoignages de son existence qui s’illustrent par des gravures rupestres ou des tumuli. Ces vestiges sont particulièrement riches et nombreux dans le Mont des Ksour, universellement réputé, comme étant un vaste musée à ciel ouvert de la civilisation dite de ‘’ l’âge de la pierre ‘, et dont certaines gravures rupestres -notamment celles deThyout- offrent un enseignement très instructif pour l’ensemble du Sahara. Les représentations se rattachent à la faune africaine : des éléphants, des lions, des girafes, des crocodiles, des rhinocéros, des hippopotames, des zèbres, des buffles …Ces premiers hommes avaient donné naissance au premier peuplement de notre nation, selon les études de spécialistes.

Cette classification de civilisation de la pierre, à l’échelle planétaire, illustre fort bien cette dénomination ; En effet, durant cette période, ces hommes préhistoriques, doués de  grande intelligence, avaient fabriqué des armes et des outils coupants pour leur permettre de survivre à leur époque, et de graver des formes dans la roche. Par ailleurs, ils avaient conçu leurs habits qu’ils cousaient. Notons qu’ils avaient exécuté les mêmes tâches que l’homme moderne, avec bien entendu les matériaux disponibles alors. Ainsi avec de la pierre, ils ont fabriqué : burin, hache, archer, foret, projectile. Ils chassaient et élevaient leur bétail et en exploitaient la peau pour se vêtir et l’aiguille utilisée était produite à base d’os.

         Chronologie

         Le préhistorien et prêtre Henri Breuil avait établi en 1930 une chronologie pour l’existence de ces animaux gravés sur roche. La première serait celle du Capsien avec la représentation de buffles et d’éléphants, soit à une période de 8.000 ans avant notre ère ; la seconde est la phase synchronique de transition du Capsien au Néolithique, période par excellence de béliers à sphéroïdes ; la troisième phase où dominaient l’éléphant et le bœuf, avec parfois des béliers.

         Son rapport avec la mort.

Ces premiers hommes vénéraient le Soleil, le Feu et le Dieu Ammon Egyptien, représenté par le Bélier. L’orante nous indique leurs séances mystiques qu’il reste à déchiffrer et à connaitre. Cet art a été choisi pour véhiculer des mythes sur la création du Monde. La vie et la mort représentaient le centre de préoccupation de ces hommes. Ainsi, ils créèrent, comme les Pharaons, des chambres funéraires, qui avaient la particularité familiale  cependant,  C’étaient les tumuli, des amoncellements de pierres, toujours surélevés au sommet des collines. Les premiers remontent à 4600 avant notre ère.

Cependant, dans le Mont des Ksour, principalement au pied de la montagne Mekhter, il semble que ces tumuli remontent à 3 siècles avant notre ère. Dans ces chambres funéraires familiales, ont été retrouvés des objets de bronze, de squelettes, des crânes, des poteries. Mais que dire encore des jeddars de Frenda qui ne ressemblent en rien aux tumuli ? En effet, les Jeddars remontent à notre époque, soit au Vème siècle de notre ère et sont des chambres hautes qui portent notamment des inscriptions latines.

 

Perspectives

 

S’arrêter au pied d’un rocher et contempler la gravure rupestre d’un éléphant, d’une scène de chasse, d’un guerrier, ou escalader un énorme tumulus, procure avec certitude du plaisir aux touristes ; Mais cette même observation provoque un autre déclic chez un écrivain, un homme de culture ou un anthropologue, mais aussi un besoin irrépressible d’interpréter, d’imaginer pour connaitre et raconter leur histoire. Hélas les données actuelles, fortement disparates, conservées isolément par quelques hommes de sciences, ne sont pas vulgarisées et sont très méconnues du public, qui souvent par ignorance, applique  des graffitis sur des gravures rupestres ou retire une dalle d’un tumulus.

 

Conclusion

 

Ce premier colloque devra non seulement vulgariser l’histoire de tels monuments sur roche, mais aussi présenter des pistes de réflexion pour : la préserver, la sortir du cadre étroit de curiosité touristique, lui donner vraiment son caractère de tourisme culturel. Pour ce faire, ce colloque devra donc proposer des solutions de vulgarisation, notamment par la réalisation d’une série de films documentaires que pilotera le département ministériel de la Culture.

             Axes de réflexion. 

  1.  La diffusion de l’art rupestre nord – africain   dans le monde.
  2. Différences et similitudes  des gravures  rupestres du Mont des ksour par rapport à d’autres gravures rupestres continentales.
  3. Moyens et outils du créateur (l’homme)  préhistorique et le contexte spatio-temporel de la création rupestre.
  4. Représentation des gravures rupestres de la vie sociale de l’homme préhistorique.
  5. Dissection du rituel funéraire symbolisé par les Tumulus.
  6. Recensement et classification des gravures rupestres situées dans le Mont du Ksour.
  7. Élaboration d’écrits historiques relatifs aux Tumulus en vue de les exploiter intelligemment  sous supports médiatique, films ou films documentaires…
  8. Interprétation du symbolisme dans l’art rupestre de l’Atlas Saharien.
  9. Territoire Identité

 

 

 

 

 

Naama le 16 juillet 2016

 

 

Ahmed Bencherif, auteur de Marguerite

Président section locale de Naama

Tel 06 65 84 23 52

Fax 049 59 58 00

Email : haida.bencherif@yahoo.fr

Boite Postale 9 Naama

Hiziya essai d’histoire; ahmed bencherif

8 mai, 2016
culture | Pas de réponses »

 

 

 

Hiziya , essai d’histoire  

 

Je dois reconnaitre que l’épopée de Hiziya intéresse un bon nombre d’écrivains, de poètes et de diplomates algériens. Grâce à leurs efforts et leur intelligence, cette épopée est en phase de sortir du cercle restreint de la chanson de loisirs pour intégrer la place qui lui revient dans notre patrimoine culturel. Nous ne cesserons jamais de mettre en lumière sa beauté et sa splendeur, ainsi que son côté tragique. Car elle ne demeure pas seulement une romance d’amour, certes inachevée, mais elle s’attache également à notre histoire, du moins régionale, dans la mesure où le joug colonial français avait frappé de sa main cet amour et avait désuni deux cœurs, faits l’un pour l’autre, qui s’étaient aimés de façon éternelle. Si Hiziya mourut tragiquement, Saayed n’oublia jamais son amour et personne ne sait où avait-il péri, après avoir entamé sa longue errance.

Dans cette récupération de la mémoire, nous rendons un solennel hommage à notre écrivain et poète Mihoubi Azzedine qui eut le souci dès l’année 1995 pour en faire une opérette qui eut l’insigne privilège d’être interprétée en salle et présentée au petit écran algérien. Notre hommage est également exprimé à la metteuse en scène Fouzia Ait Elhaj et tous les autres comédiens et assistants. J’ai moi-même intégré dans mon œuvre Marguerite, publiée en France ( Publibook et Edilivre Paris ) cette épopée pour justement entamer un long travail de sa reconnaissance universelle.

Cependant ce travail n’est pas aisé par manque de sources écrites fiables. Est-ce que celles-ci existent ? En tous les cas, les travaux de recherche ne semblent pas avoir été réalisés. Nous disposons néanmoins d’un texte, en l’occurrence la Qassida, l’ode de cet amour et des versions orales locales de Sidi Khaled, lieu de prédilection de cette épopée, qui ont malgré tout une certaine vraisemblance d’ailleurs elles concordent avec ma propre version de cette tragédie Hiziya. Voilà plus d’un siècle qu’elle est présente dans la mémoire collective et quel Algérien ne la connait pas ! Donc c’est ainsi que naissent les légendes, quand il y a un début de vérité et qu’il n’y a pas toute la vérité. Alors à nous auteurs d’établir cette légende qui traversera tous les âges à venir.

Dans cette perspective, l’auteur majoré Mihoubi Azzedine nous a convié le 23/8/2015  à la salle Mougar d’Alger pour visionner cette opéra dont la mise en scène a été réalisée par madame Fouzia Ait Haj.  Le travail artistique était de bonne qualité et le texte assez fluide et prégnant.  Il s’en est suivi un débat assez riche, lequel fut couronné par la conclusion de tracer l’opérette dans son contexte social et historique pour plus donner plus d’impact et plus de possibilités de se propulser dans l’universalité.

Le débat, qui avait suivi la projection de l’opérette à la salle Mouggar Alger, avait justement pressenti cette ambition légitime pour travailler de concert afin d’atteindre cet objectif de reconnaissance universelle de Hiziya.

Voici donc un court historique qui ne renvoie pas directement à l’histoire d’amour, mais en retrace l’environnement.

Deux tribus rivales ont de tout temps dominé dans le territoire des Ziban, Les Daoudha et les Bengana, toutes deux appartenant aux Beni Hilal qui vinrent au Maghreb central à la demande du pouvoir fatimide. Selon Ibn Khaldou, qui avait séjourné au 14ème siècle à Biskra, les Douaoudhas sont en grand nombre et détiennent le pouvoir économique. Cette tribu, à l’instar des autres tribus influentes, était administrée par son propre émir, choisi par un comité de prétendants. Cette tradition fut respectée jusqu’à l’avènement du pouvoir turque. Ils prêtèrent main forte à Kheridine pour combattre l’expédition espagnole dans l’Algérois. Et il semble que certains d’entre eux s’étaient fixés dans la périphérie de la ville et avait créé un petit bourg qui s’appelle de nos jours les Sakhara. En 1541, Kheredine confirma Sakhri Ibn Aissa Ibn Yakoub dans ses fonctions chef d’un grand territoire qui s’étendait de Constantine à Ouargla et de Ferdjioua et de Medjana jusqu’à Msila et Laghouat. Cependant il remplaça le titre d’émir par Cheikh Elarab, avec investiture officielle par devant le bey de Constantine.

Les Douaoudhas administrèrent pendant des siècles ce grand territoire dont dépendait également la non moins puissante tribu des Bengana. Ils livrèrent une grande bataille aux armées turques vers 1675 sous l’autorité du bey de Constantine Redjebpour le meurtre de Cheikh elarab Ibn ElKidoum, accusé par le Dey de fomenter une sécession contre les Turcs. Ce fut une grande confrontation armée à laquelle des renforts d’Alger étaient estimés à plus de 6.000 soldats, lesquels furent sous les ordres des caïds Youssef et Chaabane.  Les Turcs furent vaincus et durent prendre la fuite, quant au bey il prit la fuite vers Annaba, puis vers Alger.

Le cheikh ElArabAhmed Ben Sakhri mourut en 1790 et laissa deux épouses : la belle et terrible Oum Hani, fille d’une captive espagnole et de Rejeb le bey de Constantine, et Radjradjra, fille du cheikh El Hadad, l’auteur de la fatwa de lever les armes contre l’occupant français en 1871. Celle-ci est l’aïeule de Hiziya.

Ferhat Ibn Sayed est le fils de Radjradjra. Il naquit en 1786 et fut investi comme cheikh elArab en 1821. Il s’engage aux côtés de l’émir Abdelkader pour combattre les agresseurs français. Mais le bey de Constantine le déchut de son titre en 1823 et l’attribua à Bengana, au motif d’une accusation de sécession contre les Turcs. A l’arrivée des Français, les Bengana prirent des alliances avec eux, ce qui leur conféra des privilèges et une puissance illimitée.

Ferhat Ben Sayed mourut en 1842 par traitrise dans un guet-apens fomenté par un certain Kouider Ben NamiBouzidi sur les ordres cheikh El ArabBouazizBengana qui informa le maréchal Valée de ce semblant haut fait d’armes.

Donc Hiziya et Saayed descendent d’une lignée prestigieuse enviée et jalousée qui a eu ses moments de gloire et de faste. Malgré la beauté de cet amour immense qu’il n’est donné à aucun humain de connaitre, il demeure hélas si peu connu dans les sources historiques ou quasiment inconnu. Aussi les recherches seront harassantes et longues en puisant dans les archives de la Colonie à Aix-en Provence en France ou aux archives miliaires. Nous devons alors nous contenter de la tradition orale dont on fera une base historique solide entre toutefois la légende et la réalité. Oui nous allons consacrer notre intelligence, notre amour pour l’art, notre fierté pour notre patrie pour qui nous écrirons de cette façon une page d’histoire. Dans Hiziya, il s’agit de Hograa et ce mot émeut profondément tout Algérien au point où il est prédisposé à aller au djebel pour venger la tyrannie, préserver sa liberté. Cette opérette gagnera plus quand elle fera justement apparaitre cette oppression coloniale qui a désuni deux cœurs qu’elle a frappé de malheur à tout jamais. Les vérités parlent un moment et jamais elles ne parlent tout le temps. Car seule la légende possède cette dimension de l‘éternité.

Deux écrivains surtout se sont consacrés à l’histoire détaillée du sud-constantinois : le Colonel Séroka (dont l’œuvre demeure en grande partie inédite, sauf l’étude des faits de 1844 à 1854 qui a été publiée par la Revue Africaine. L’Interprète militaire Charles Feraud, publia dans la Revue Africaine une étude du  « Sahara de Constantine », qu’il écrivit vers 1879 alors qu’il était Interprète du cercle de Biskra. Il a narré l’histoire des Ben Ghana, leurs déboires militaires, s’appuyant sur des récits oraux qui lui furent fournis à cette époque par Ali Bey ben Ferhat ben Said ben Bouakkaz et par Bendriss, Agha de l’Oued-Rir,
Paradoxalement, l’interprète ne relate pas l’histoire d’amour de Hiziyaqui s’était passée une année plus tôt. Une question judicieuse se pose pourquoi l’interprète Feraud a laissé cette lacune. Etait-ce un oubli volontaire ou un ménagement de la tribu des Benghana pourtant qu’il avait chargée de forts griefs qui pouvaient aller jusqu’à l’animosité personnelle. Selon toutes probabilités, il avait plutôt ménagé l’administration militaire de Biskra dont il dépendait organiquement. Force est de croire qu’il n’avait pas voulu porter ses accusations dont il ne pouvait être à l’abri, par crainte de courroux et par conséquent de sanctions exemplaires à son encontre. En effet, jamais un militaire n’avait été inquiété pour ses crimes contre l’humanité. Pire encore, l’administration militaire encourageait les soldats à tuer davantage durant toute la guerre de résistance qui ne s’acheva pas à l’insurrection des Aurès en 1879. Selon la tradition orale et deux ou trois vers du cheikh Benguitoun, le massacre contre le cortège matrimonial de Hiziya avait bel et bien existé. Et ce cortège ne pouvait être organisé qu’en la forme d’une caravane, comme il était d’usage. Celle-ci ne pouvait être que grande eu égard au richissime et prestige de la tribu des Dhouaoudha.

Quant au poème de Benguitoun, il ne pouvait établir la vérité, toute la vérité. Car le peuple était colonisé, privé des droits les plus élémentaires, encore moins la liberté de parole ou d’expression.

Nous sommes donc face à un mur de silence et notre esprit de création doit le combler pour faire de cette opérette revisitée, une opérette à fort impact et l’engager dans la voie de l’universalité. Heureusement, la bonne volonté et l’esprit créatif sont là pour nous animer et nous guider à faire un travail de bonne qualité.

Justement l’auteur majoré Mihoubi Azzedine est justement l’homme qu’il faut pour nous engager dans la voie de cette reconnaissance universelle. En effet, le capital relationnel dont il dispose dans le monde arabe est considérable, en tant qu’écrivain d’abord et poète, ensuite en tant qu’ancien président de l’union des écrivains arabes, en tant que secrétaire général actuel de cette même union. L’opérette doit être prégnante, de fort impact sur les esprits. Ce qui revient à dire qu’elle doit ressortir le drame colonial, même si,pour écrire cette tragédie, nous devons nous suffire de deux ou trois vers qui font référence aux soldats et aux goums, ainsi que la tradition orale de sidi Khaled dont je me suis largement inspiré dans mon œuvre Marguerite. Nous aurons alors construit une légende immortelle comme l’est ce grand amour de Hiziya et de Sayed.

Avant de nous dire que nous allons élaborer cette œuvre immense et magnifique, nous devons nous dire que nous le faisons pour notre patrie dont incontestablement le patrimoine culturel sera enrichi.

A notre succès commun

 

 

 

Naama le 11 septembre 2015

 

 

Ahmed Bencherif

Auteur de Marguerite

Membre de la société des poètes français

Président de la section locale écrivains algériens

Président du colloque international Isabelle Eberhardt

la marche d’un peuple ; ahmed bencherif

28 avril, 2016
culture | Pas de réponses »

La marche d’un peuple

 

 

Il ne se passe rien. Il ne se passe rien dans le bled qui, sitôt libéré, tomba entre les canines acérées des loups, au lieu d’être un gage entre des mains vertueuses, intelligentes, dignes de bonne foi, laborieuses. Une terrible contradiction que l’histoire n’en ait répertoriée peut-être dans aucun pays. Tôt, le pouvoir despotique s’installa et s’érigea en système pour mieux brimer, mieux briser les autres, mieux profiter du fruit de l’indépendance. Tôt la démagogie servit d’alibi à un peuple sorti meurtri par une guerre désastreuse de libération, sorti encore par une longue nuit coloniale d’obscurantisme et d’illettrisme, de misère  et d’exactions. Puis à une indépendance fraiche, on viole la loi fondamentale pour entrer dans un long règne de l’illégalité qui, accommodée et accommodante, s’érigea en système totalitaire où toute voix discordante est muselée, brimée, neutralisée jusqu’à se tacher les mains de sang. Les loups d’Algérie l’aimaient-ils ? Ils l’aimaient à leur façon, comme on aime une prostituée sans la payer. Quand le peuple était dans l’euphorie des drapeaux qui flottaient partout, les loups dévalisaient les villas et les dépôts, occupaient les grandes surfaces, les usines, les parcs, qui furent les propriétés des colons français, partis précipitamment par survie en France. Rien n’était épargné, même pas une modeste table de nuit, un boudoir, les draps de satin. Qui pouvait commettre de pillage, sinon de véritables loups.Ils n’avaient pas cependant occupé les écoles, les lycées, les universités. Ils n’en avaient cure. Ils ne pouvaient ni apprendre, ni réapprendre, ni se recycler. Ils possédaient leurs propres diplômes supérieurs, acquis dans les voies douteuses, dans les couloirs étroits des complots. A l’école, on n’apprend pas à pisser dans la rue. Eux, ils pissaient partout : dans la rue, dans un jardin public, dans l’eau de source.

-Qui ouvrit ce ballet des rapines, me dit-il.

-          Tu veux dire la porte des enfers, une autre porte plus violente, plus dévastatrice,

répondis-je. Un jour je t’affranchirai de ton ignorance.

la tribu des Righa regards critiques Ahmed Bencherif

28 avril, 2016
culture | Pas de réponses »

La tribu des Righa est très remuante et accepte très mal toute domination. Ainsi, du temps des Turcs elle se révoltait souvent pour la forte pression fiscale qu’elle subissait et parfois elle entrait littéralement dans la désobéissance civile en s’abstenant de s’acquitter de l’impôt dont elle était taxée par les autorités beylicales. De date récente et établie historiquement, le bey d’Alger a voulu les rappeler à l’ordre et leva son armée contre eux en 1780 afin de percevoir les dites taxes. Il y eut une bataille sur le site même d’implantation du village de Margueritte qui avait été baptisé Ain-Torki en mémoire à ce haut fait d’armes. Cette pratique de recouvrer la fiscalité par la force des armes était courante chez les Turcs. C’est ainsi qu’en 1730 le bey d’Oran leva son armée contre la localité de Chelala, aux environs d’Ain-Sefra, distante d’Oran de près de 350 km. La mémoire collective de rapporte aussi que Les Righa furent battus dans cette bataille puis par mesure de représailles ils furent expulsés dans la région de Mostaganem et Arzew, ainsi qu’à Ain-Soltane dans la région de Ain-Defla. Les autorités leur attribuèrent des terrains agricoles où ils purent s’installer et s’adonner à la culture pour vivre. Notons que l’armée des Deys comptait 18.000 hommes et se comportait en forces d’occupation. Les Righja restèrent donc dans leurs nouveaux territoires jusqu’à la guerre de conquête française où ils durent participer héroïquement au mouvement général de résistance, sous la direction clairvoyante et courageuse de l’Emir Abdel kader, jusqu’en 1842, date de leur soumission. C’est à cette date qu’ils purent retourner dans les terres de leurs aïeux, sur autorisation des autorités militaires françaises.

Le commandant Louis Rinn se contente de nous dire que cette tribu n’a pas levé ses armes pendant la guerre de 1871. Il est certainement établi historiquement qui de qui avait participé. En effet, toutes les tribus insurgées avaient été recensées et frappées de séquestre et de contributions de guerre pour indemniser les colons et le trésor français. Celle des Righa n’était pas concernée et était prise, selon un texte témoignage d’un militaire français, acteur de la guerre de conquête, que cette tribu ennemie était devenue amie. Nous n’avons pas la réponse, mais nous ne pouvons qu’apporter des hypothèses peu ou prou probantes : est-ce que la fin de l’exil des Righa était conditionnée par une parole d’honneur pour ne point lever les armes contre les Français ou encore l’élément européen n’était pas implanté dans leur territoire.

la miraculée Isabelle Eberhardt; ahmed bencherif

1 février, 2016
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La Miraculée Isabelle Eberhardt

 

A l’origine de l’organisation du ‘’colloque Isabelle Eberhardt’’, personne ne pouvait supposer le véritable combat, que je devrais mener pour faire aboutir ce projet ! Au contraire, je pensais être félicité, autant par l’opinion publiquelocale que par les autorités locales pour cet évènement de haute envergure,dont la retombée leur apporterait médiatisation, et notoriété.C’était oublier que l’ouverture de la société et du système s’opérait très lentement et que toute nouveauté était sujette à de lasuspicion. Il est fort dommageableque le développement de la culture puisse souffrir de diversesrésistancesassorties d’obstacles incontournables. La chose n’était pas du tout aisée de mener à son terme ce projet auquel j’avais souscrit en avril 2014 en me lançant un défi insensé. Plus d’une fois, j’ai failliabandonner, tant la pression que je subissais était forte, tant les barrières étaient infranchissables. Il m’avait fallu faire preuve de pugnacité, de persuasion, de persévérance pour affronter des partenairesrécalcitrants, des indécis.

Pourquoi cela ? Pour quelque chose d’insignifiant,à savoirune rumeur. Les gens sensés ne s’arrêtent pas à une rumeur ; L’Etat non plus d’ailleurs. Mais quand leurs connaissances sont insuffisantes alors,les non-initiéspréfèrent la fuite en avant consistant à dire que ce projet culturel n’est pas fiable et que cette Isabelle Eberhardt est controversée. Plus les mois passaient, plus je me rendais compte que les résistances devenaient plus fortes, plus contraignantes. Toutes les étapes organisationnelles franchies étaient des batailles gagnées d’un combat dont je pensais vraiment l’issue douteuse. Quand je pense combiencette rumeur d’espionnite était fortementsculptée etprofondément ancrée dans les esprits, il fallait un miracle pour la neutraliser. Dans ce parcours harassant, denouvelles stratégiess’imposaient pourchaque freinrencontré. Cependant, j’étais conscient de l’enjeude cet événement quej’orchestrais. En effet, ce colloque est un actefondateur et donc toute innovationest assurément difficile, complexe, incertaine, dérangeante, envahissante, en butte à des préjugés ;A l’avenir, il seraitjudicieuxde réalisertout congrèsdans des délais moins longs, dans des circonstances moins contraignantes.

Des promesses m’ont été données, certaines tenues, d’autres avortées, mais j’ai tenu bon le gouvernail malgré les tempêtes. Cela bien entendu se répercutait dans mes échanges avec vous, conférenciers, qui avez étudié la vie et l’œuvre d’Isabelle Eberhardt dont vous avez publié des travaux de grande valeur. Je vousdonnais une date pour tenir le colloque, pour la reporter ensuite ;Vous souffriez du dérèglement de vos agendas respectifset moi je souffrais de devoir vous l’imposer,et de vous avoirentrainés dans une aventure, qui en fin de compte s’avère êtrebelle.

 

Mais c’est bien vousbiographes, chercheurs,écrivains, qui au fond de votre âme, étiez éprouvés jusque dans votre intellectualité,vous qui avez fait des travaux sur Isabelle Eberhardt lui donnant une seconde vie, ressuscitant sa mémoire! Pour vous c’est un choix intellectuel, parce que vous l’avez habitée, étudiée,admirée, et le biais de ce colloque international vous offre une reconnaissance certaine et la consécration de vos choix intellectuels.Moi je n’étais que le cadre dans lequelvous pouviez vous exprimer. Pour moi, c’est une cause de justice, carsa dépouille repose dans le cimetière musulman de ma ville et on salit sa mémoire avec des dénigrements et par cette rumeur d’espionne.

Vous m’avez éclairé dans les moments les plus sombres de ce parcours et j’en ai pris acte. Vous étiez mes précieux alliés dans une certaine bataille et parfois je me demandais si je n’étais pas un général. Bataille incertaine ? Bien des fois, je pensais abandonner, quand tout se fermait devant moi, maisvous étiez là avec vos travaux pour me soutenir en nourrissant mes convictions,m’exhortantà aller de l’avant etde poursuivre cette belle aventure.

 

Alors, il y a deux mois, j’ai introduit, auprès de son Excellence le Président de la République, un mémorandum au terme duquel j’ai sollicité la reconnaissance officielle d’Isabelle Eberhardt comme écrivaine algérienne et l’octroi de la nationalité algérienne à titre posthume. Suite à l’accueil favorable de la tenue du colloque par son Excellencele Président de la République aplanissant toutes les difficultés et les résistances rencontrées jusqu’ici qui n’ont plus raison d’êtredésormais, il ne reste plus qu’à Monsieur le Ministre de la Culture de me communiquer la date retenue courant mai pourl’ouverture du colloque.Celle-ci étant assujettie au programmeculturel très chargé de Constantine auquelMonsieur le Ministre doit participer -avec les délégations diplomatiques des pays participants- ainsi qu’au au salon international du livre de Paris, où la ville de Constantine capitale arabe de la Culture est représentée.

Je dois exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude à Monsieur Azzedine MIHOUBI, Ministre de la Culture dont le soutien matériel et moral n’a jamais failli.

 

Je vous communiquerai la date officielle du colloque suite à ma rencontrela semaine prochaine auprès du Ministère de la Culture, et j’ai tout lieu de croire qu’elle se situera autour du 15 mai 2016.

Je souhaite que vous compreniez toutes les péripéties que j’ai dû surmonter et que vous m’apportiez encore vos encouragements.

 

la marche d’un peuple ahmed bencherif

25 novembre, 2015
culture | Pas de réponses »

La marche d’un peuple

 

 

Il ne se passe rien. Il ne se passe rien dans le bled qui, sitôt libéré, tomba entre les canines acérées des loups, au lieu d’être  un gage entre des mains vertueuses, intelligentes, dignes de bonne foi, laborieuses. Une terrible contradiction que l’histoire n’en ait répertoriée peut-être dans aucun pays. Tôt, le pouvoir despotique s’installa et s’érigea en système pour mieux brimer, mieux briser les autres, mieux profiter du fruit de l’indépendance. Tôt la démagogie servit d’alibi à un peuple sorti meurtri par une guerre désastreuse de libération, sorti encore par une longue nuit coloniale d’obscurantisme et d’illettrisme, de misère  et d’exactions. Puis à une indépendance fraiche, on viole la loi fondamentale pour entrer dans un long règne de l’illégalité qui, accommodée et accommodante, s’érigea en système totalitaire où toute voix discordante est muselée, brimée, neutralisée jusqu’à se tacher les mains de sang. Les loups d’Algérie l’aimaient-ils ? Ils l’aimaient à leur façon, comme on aime une prostituée sans la payer. Quand le peuple était dans l’euphorie des drapeaux qui flottaient partout, les loups dévalisaient les villas et les dépôts, occupaient les grandes surfaces, les usines, les parcs, qui furent les propriétés des colons français, partis précipitamment par survie en France. Rien n’était épargné, même pas une modeste table de nuit, un boudoir, les draps de satin. Qui pouvait commettre de pillage, sinon de véritables loups. Ils n’avaient pas cependant occupé les écoles, les lycées, les universités. Ils n’en avaient cure. Ils ne pouvaient ni apprendre, ni réapprendre, ni se recycler. Ils possédaient leurs propres diplômes supérieurs, acquis dans les voies douteuses, dans les couloirs étroits des complots. A l’école, on n’apprend pas à pisser dans la rue. Eux, ils pissaient partout : dans la rue, dans un jardin public, dans l’eau de source.

-  Qui ouvrit ce ballet des rapines, me dit-il.

-          Tu veux dire la porte des enfers, une autre porte plus violente, plus dévastatrice,

répondis-je. Un jour je  t’affranchirai de ton ignorance.

Je le quittais sur sa soif de savoir, une curiosité intelligente de savoir d’où venait le  mal qui rongeait notre pays. C’était un patriote qui aimait voir sa nation briller de beauté devant les autres, toujours parmi les premières qui donneraient le bel exemple aux quatre coins de la planète, surtout parmi les plus grandes puissances internationales. Comment lui expliquer sur le champ ? Il lui faudrait des heures d’assimilation, avec de gros risque d’occultation ou de fantasmes, non que je ne sois pas pédagogue, mais cela vient du fait que notre histoire n’était pas écrite. Et ceux qui nous ont raconté des épisodes, ils les ont toujours maquillés, par égocentrisme. Moi-même, je n’avais pas assez de temps pour lui en fournir la toute première page dont j’aurai pu lui donner le titre et je regrette sincèrement cette lacune. Mais aurait-il su, si je lui avais dit que c’était l’adjudant et rien de plus. Il n’aurait pas saisi et m’aurait assailli de questions auxquelles je ne pouvais répondre spontanément. Car il y avait de la confusion dans tous les rôles : qui était le chef, qui avait commencé à écrire l’histoire, qui avait trahi. Ouf mille questionnements de quoi ennuyer un sourd.

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