ahmed bencherif écrivain et poète

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Archive pour la catégorie 'les odes de l’amour'


Brune, Ahmed Bencherif

6 avril, 2022
les odes de l'amour | Pas de réponses »

                                      Brune

 

 

 

Que dire ? Si ce n’est Femme fatale,

La brune légère comme la gazelle

D’une patrie nordique ou orientale

A l’esprit aérien, aux traits d’aquarelle,

Aux yeux noirs, comme du miel foncé,

Aux cheveux d’ébène, effleurant tes cimes,

A la gorge diaphane, de couleur nuancée

Aux pieds gracieux, écrivant des rimes.

Que dire ? Si ce n’est Femme fatale,

Prometteuse d’amour aux chansons divines,

Du nectar saoulant dans un verre de cristal,

D’ombrage remède sous ton exquise ligne,

 

Du souffle de la vie, sur ta peau en hâle

De havre lyrique sur tes belles collines.

Qui ne t’a aimée aura été le malchanceux,

Prisonnier du remords, l’éternel assoiffé,

Toi, l’amour Majesté, à l’élixir mousseux,

Toi, ma conquête idyllique, mon trophée.

extr les vagues poétiques

 

Les vagues poétiques à paraitre ahmed bencherif

24 janvier, 2019
les odes de l'amour, Poésie | Pas de réponses »

La femme inconnue

 

 

 

Je l’ai vue, le temps  d’un bref regard d’approche

Entre des inconnus au milieu de foules anonymes,

Dans un bel espace familial pudique et calme,

De grand art culinaire où rien ne cloche.

 

Elle était le type de femme que j’aime :

Taille haute et bien en chair, ni grosse, ni svelte,

Poitrine couronnée d’opulentes cimes,

Des hanches évasées, des mouvements lestes.

 

Elle n’était pas trop blanche, mais un peu brune,

Au beau visage rond avec joues épanouies,

Des yeux noirs langoureux, un front rectiligne,

Des lèvres discrètes et des sourcils enfouis.

Ses noirs cheveux étaient lisses et brillants

Courts et coiffés à l’arrière par un foulard

Qui filait aux hanches, abondant et épars,

Gris cendre, à chaque mouvement fuyant

 

Elle avait ce prodige du ciel de charmer

Et les yeux s’y fixaient d’aubaine longuement,

Admiratifs, sereins, de façon sublimée,

Presque adulatoire, comme fée du firmament.

 

Elle était moulue dans un habit truculent :

Un pantalon noir coulant, un tricot gris ample

Qui lui donnaient de l’aisance dans son pas lent

Un bel air qui seyait à sa grâce humble.

Elle marchait avec grâce au pas de paon,

Comblée d’orgueil pour ses attraits féeriques

Et ses seins, sans écrin, hauts et de tétons

Bien en vue, bougeaient de façon impudique

.

Ses copines blanches, belles et séduisantes

La cadraient d’un décor subtil et admirable,

Conçu pour elle seule, en finesse adorable

Comme une légende très attendrissante.

 

Voisine de table au douillet restaurant,

La femme inconnue se tenait à l’opposé.

Pourtant, je sentais sa présence, mais n’osais

Me retourner, quoique, d’envie forte, souffrant.

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